Triathlon de Chantilly distance M ou DO à rallonge…
Ce triathlon était prévu dans mon agenda depuis longtemps, à
l’ouverture des inscriptions, c’est-à-dire en octobre pour payer beaucoup moins
cher évidemment. Puis j’aime beaucoup ce triathlon dans le cadre royal (bon
l’eau du plan d’eau beaucoup moins, mais il faut bien des inconvénients). Je
crois que en région parisienne on est abonnés de nager dans les eaux de
transparence douteuse mais en même temps je ne suis jamais tombée malade.
Donc cette année distance olympique +++ et pas le half,
puisque en juillet je suis partie en vacances en Russie, il me resterait peu de
temps pour préparer le half comme il se doit.
Et j’ai bien fait, car je suis rentrée complètement
décalquée de mes vacances (les vacances ne veut pas toujours dire repos et
sérénité) et j’ai perdu ma belle forme
que j’ai si durement regagnée depuis le début de l’année.
A mon retour force de constater que : j’ai perdu en
natation, j’ai perdu en vélo (malgré le nouveau vélo carbone flambant
neuf : comme quoi il ne fait pas le boulot tout seul, quelle déception !)
et j’ai perdu en course à pied.
Il me reste 3 semaines pour essayer de revenir.
La forme revient pour la natation et le vélo, pour la course
à pied moins. Pas grave, je ferai avec ce que j’ai….
Le jour J est arrivé, on part le matin avec mon fils, je
suis légèrement stressée….
On arrive au Château, une énorme queue à l’entrée du parc. Il
commence à tonner… l’orage.
Et il commence à pleuvoir bien fort. Je suis vraiment
abonnée aux triathlons sous la flotte. Triathlon pluvieux, triathlon heureux ?
Mon fils me laisse au retrait des dossards et va se réfugier
dans la voiture. Déjà que je l’ai sorti du lit à 6h30 le dimanche, il ne faut
pas pousser….
Je commence mes préparatifs sous la flotte, les autocollants
se déchirent dans les mains, enfiler la combi sur le corps mouillé c’est une horreur….
Mais il s’arrête de pleuvoir avant le départ. Je retrouve un
des copains de mon club et aussi Myriam que je connais depuis cet été.
Il faut préciser qu’après l’épreuve d’enfilage de combi, il
y a aussi l’épreuve marcher 300 m. sur les gravillons. Un vrai bonheur.
Briefing et il est temps de descendre dans l’eau. C’est très
noir et vaseux. Comme tous les ans depuis 4 ans j’entends la même
chanson : c’est dégeuuuuuu ! mais moi je fais plus confiance au plan
d’eau de Chantilly qu’au canal de l’Ourcq. Puisque par ici il n’y a pas de
bâteaux et il n’y a pas les gens qui jettent tout et n’importe quoi dans la
flotte. M’enfin c’est mon avis perso.
La natation commence, j’aime pas les coups, je me place en
arrière et à droite mais c’est pas forcément une bonne stratégie puisque les
gens devant barbotent et me gênent. Je ne suis pas une nageuse rapide mais
quand il faut nager, je nage bien comme il faut, tout en crawl, sans m’arrêter,
sans brasser la tête hors de l’eau, sans faire du dos. Gênée aux 2 premières
bouées, d’autant plus que certains, pas rassurés, se mettent debout et marchent
car c’est très peu profond ! on aurait tout vu !
Après ça se décante peu à peu et on peut nager
convenablement.
Enfin façon de dire puisque à chaque mouvement de bras il y
a des algues qui s’accrochent et sur le visage aussi.
Je sors au bout de 44’21 pour 1680 m. 2’37/100 m. alors que cette année j’étais à
2’32-2’33 par 100 m. Mais c’est pas la cata du siècle, j’étais plus gênée et il
y avait plus de bouées à contourner et me battre avec les algues, ceci explique
cela…
Transition 1. J’ai tout ? j’ai tout ! Ah non, au bout de quelques mètres je m’aperçois que je n’ai pas tout, j’ai oublié de remettre ma puce. Demi-tour et là je ne trouve plus mon emplacement, les places n’étant pas numérotées et le bazar qui règne….
Je suis enfin sur mon vélo et c’est parti. Le 1er
km. c’est les petits cailloux et la gadoue, ça va pas vite… les 3 suivants ça
va pas très vite non plus, le vent est de face et je n’ai pas les jambes après
la natation. Après je commence à dérouler quand même. Les mains en bas du
guidon ou sur les cocottes mais les coudes fléchis, la tête baissée au plus possible. Je me fais doubler un peu mais
surtout par les gars du half. Le parcours c’est que du faux plat montant et
descendant avec quelques bosses pas méchantes, mais après 1700 m. de natation c’est
un peu pénible. Je commence à doubler aussi. Il y a certains qui roulent en
mode : « quand on partait de bon matin à byciiiicleeeteeeuuu ».
Bon, ça me rappelle mes débuts… Vers la moitié du parcours ma vitesse retombe
en dessous de 25 km/h de moyenne et ça m’agace… si je fais pas mieux avec le
nouveau vélo je me fouterais des baffes mais après il y a les descentes et je
repasse de nouveau « la barre » des 25 kmh. Dans les descentes collée au cadre et les fesses soulevées, une vraie pro, mdr! Le gps sonne le 45ème km (distance
annoncée par l’organisation). Mais non ! il reste encore 3 km. à faire…
(pour rappel la distance olympique c’est 1500 m. 40 km. de vélo et 10 de course
à pied). Bon c’est pour faire durer le plaisir pour le même prix !
La course à pied, dans le parc du Château de Chantilly sur l’herbe et chemins par + de 25° et une chaleur très lourde et moite …. Je sens que là je ne vais pas briller et trottine à 8,5 km/h pour rester plutôt à la limite de la zone de confort…. même si c’est un peu dur quand même…. Mon fils vient à ma rencontre pour me filmer. Je souris malgré l’épuisement et décolle quelques foulées pour ressembler à une coureuse.
La ligne d’arrivée franchie en 4h01’,
heureuse même si pour la course à pied ne
s’est pas passée comme je voulais : 1h10.
C’est pas grave, c’est ainsi, il faut accepter. J’ai tout
donné, il y a une belle progression par rapport à ce même triathlon il y a deux
ans. (20’ de gagnées dans les mêmes conditions de chaleur : 7’
natation, 4’ en vélo et 9’ en course à
pied)
Mais faut continuer à bosser le vélo encore et encore
puisque c’est là que ça situe la plus belle marge à gagner et malgré les progrès
évidents ce n’est pas encore à la hauteur de mes espérances.
Un petit débriefing d’après course avec mes amis Isabelle et
François.
I love triathlon.
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