mercredi 16 novembre 2016

Marathon de Salon de Provence: toujours autant d'émotions!

Peut être il faut que je m'attaque à mon CR du marathon de Salon. Puisque les marathons je cours pas tous les mois, ni tous les 3 mois, ça mérite un CR. L'idée de faire ce marathon m'est venue après que Mireille l'a proposé ici. Salon de Provence ? Oh non ! Et puis quelques jours après : unique édition passant par la base aérienne 701 de patrouille de France (on aura jamais occasion d'y mettre les pieds) et puis chez Mireille, je lui ai promis un jour de venir courir chez elle. Adjugé, dossard vendu ! J'étais inscrite le 1er jour des inscriptions je crois parmi les 20 premiers inscrits, et je propose aussi à ma copine du club Amel de venir avec moi. Et puis peu à peu d'autres filles de CAF veulent faire ce marathon et un beau RDV comme dans les bons vieux temps se profile. Vu que l'organisation propose la possibilité de relais par 2 ou 4, les copines qui sont en reprise ou ne souhaitent pas faire le marathon entier, se décident pour les relais.
En ce qui concerne ma prépa, j'ai enchaîné sur la prépa marathon une semaine après le triathlon LD de Chantilly. Le mois de septembre s'est bien passé, le mois d'octobre juste catastrophique mais c'est depuis 2010 exactement que je me coltine les prépa marathon en période très intense au boulot, les journées à rallonges et beaucoup de stress, j'ai l'habitude. Je me concentre principalement sur la course à pied, délaissant complètement la natation et en réussissant tout de même à caser un peu de vélo de route en complément.
La folie du boulot est terminée fin octobre, il me reste 3 semaines pour récupérer. La récup' se passe assez rapidement, je suis contente de mes allures qui sont revenues et la FC est très correcte. Le marathon est annoncé comme « relativement roulant ». Je n'aime pas trop ce terme, soit c'est roulant, soit ça l'est pas. Sur la carte du parcours, ça semble pas trop méchant.
Bref, mais avant tout notre rassemblement entre filles !
Comme vendredi c'est férié, j'y vais le vendredi pour le WE prolongé avec ma copine Amel et aussi Mia. Mireille vient nous chercher à la gare d'Aix en Provence et en nous emmenant à l'hôtel montre une partie du parcours.
Le mistral souffle fort ce vendredi, ce sera encore pire dans la nuit, réveillée en plein milieu de la nuit j'écoute le mistral souffler et les pots de fleurs tomber. Bon bah on fait quoi si ça souffle comme ça dimanche : on signe pour 6h30 ou on reste couchées ? Ça continuera à souffler tout le samedi mais on nous rassure que dimanche il n'y aura pas... Samedi à l'hôtel on retrouve Aude qui vient d'arriver et Louise, la copine de Natbernardin qui partagera la chambre d'hôtel avec nous, des parfaites inconnues. Mais c'est ça la magie entre les gens qui partagent la même passion, le courant passe très vite.






Samedi soir on a notre grand RDV pasta party à la pizzeria Del Arte, place Morgan, l'endroit du départ de marathon. Je retrouve les copines que je n'ai pas vu depuis un bail : Isa13, Cocopuce, Marilyn, Yanne, Muriel34, Fanny, fais connaissance de mes copines virtuelles Béa et Isabelle et rencontre d'autres pour la toute 1ère fois. Mireille passe nous voir, elle est stressée et fatiguée, faisant partie de l'organisation et veille que tout se passe bien.









Le matin du départ il fait très frais, il n'y a pas de mistral et il fait beau. On retrouve encore d'autres copines pour la photo d'avant départ.

Juste avant le départ un discours et une minute de commémoration pour les victimes des attentats à Paris, il y a tout juste un an. La Marseillaise. Beaucoup s’essuient les larmes, même les grands gaillards. Moi aussi je craque... Lâcher des ballons bleus, blancs, rouges. 
Et c'est parti pour cette grande aventure. Je me colle tout de suite à 10 km/h et pendant plusieurs km. je resterai à côté de la meneuse d'allure des 4h15. L'ambiance en ville est géniale, beaucoup de spectateurs. Je félicite la meneuse pour sa régularité, c'est loin d'être le cas sur beaucoup de courses. Environ au 11ème km. on rentre dans la base aérienne, Marilyn qui attend son relais m'encourage et me prend en photo. Tout roule, je suis super régulière à environ 5'55  - 6' au kilomètre. Je m'attendais aux animations sur la base aérienne comme c'était annoncé mais non, c'est quasi mort... juste les avions par ci par là et quelques militaires qui encouragent quand même.


Vers le 18ème km. Il y un long passage sur le chemin caillouteux, l'allure commence à baisser mais rien de catastrophique encore... , Aude me double, je la croyais devant...en sortant de la base aérienne ça commence à monter. En fait tout le dénivelé est cumulé sur 4 km. environ. Ça monte et ça monte et l'allure bien évidemment baisse.
Le semi passé en 2h06. Au km. 25 je vois Yanne qui a abandonné, trop de douleurs au dos. :( Au km. 28 j'en ch... déjà et c'est au tour de Mia de me dépasser. J'arrive à maintenir environ jusqu'au km. 30 tant bien que mal que je passe en 3h05 (6' de plus que lors du dernier à Annecy), le speaker des relais annonce mon passage et dit : Tatiana qui heureuse d'être là. Comment je te dirais mon gars : oui, je suis très heureuse d'être là mais pour d'autres raisons et je serai encore plus heureuse d'avoir ma médaille collector et ma bière à l'arrivée, là je sens juste que je vais en ch.. grave et tout espoir de chrono est terminé. Et comme ça ne suffisait pas on a droit à la recaillasse le long du canal, où de nouveau je dépasse Aude qui souffre. On re-rentre dans la base et encore de la caillasse, mais bordel, je n'ai pas signé pour un trail ! Mes jambes refusent de coopérer et je me traîne lamentablement à 7 km/h. C'est au tour de Louise de me doubler. Et puis aux meneurs d'allure des 4h30. Et même quand on sort sur le bitume, mes jambes ne veulent plus rien savoir. Et pourquoi je ne marcherai pas un peu donc, foutu pour foutu ? Et le mental aussi qui part en sucette. Depuis fin 2011 j'avais oublié ce que c'est de marcher sur un marathon, tiens, rien n'est jamais gagné d'avance. Mais voilà il faut que tu recours puisque 7 km. à marcher c'est très long... Il y a une nana qui me dépasse en chialant au téléphone, elle a très mal. Je me retourne à plusieurs reprises en cherchant Aude mais je ne la vois pas.... 4 km. avant l'arrivée je suis doublée par Fanny qui fait le relais. Elle me dit : allez Tati, accroches toi à mon c... ben je voudrais bien mais j'en peux point... Et comme cadeau on a encore un bon km. de montée au 41ème mais là j’accélère comme je peux, le 42ème est heureusement en descente. Marilyn m'accompagne sur quelques centaines de mètres et repart chercher Aude. Je m'arrache pour franchir la ligne d'arrivée en 4h41, m'écroule un peu sur les barrières, puis on me passe la médaille autour du cou. Peu importe le chrono, la joie d'arrivée d'un marathon est toujours aussi intense.
Je retrouve mes copines, Amel a réussi son 1er passage sous les 4h00, un superbe chrono de 3h59 sur ce parcours difficile, Mia a presque égalé son record à 3' près 4h27, Louise 4h34 pour son 1er dans la douleur, Aude est arrivée 2' après moi aussi en souffrance mais le bonheur de boucler un marathon était là pour tout le monde.
Je crois que nous récidiverons toutes ! Et un immense merci à Mireille pour l'organisation et être là pour nous aux petits soins.
La médaille valait le déplacement ;)

Une pensée aussi à ceux et celles qui n'ont pas pu participer à cette fête: Béatrice, Nathalie et Jean-François. Prenez soin de vous et je suis sûre qu'on organisera d'autres RDV comme ça.

lundi 29 août 2016

De la Parisienne au half ironman...

J'ai commencé le sport (la course à pied) il y a 10 ans exactement... au début juste pour me débarrasser de mon conséquent surpoids à l'époque... ceux qui m'ont pas connu avant ont du mal à y croire. Bon le surpoids a disparu et je suis devenue une vraie accro à la course à pied et aux compétitions. Et puis la progression étant lente et douloureuse en 2012 il m'est venu l'idée de me mettre d'abord à la natation et au triathlon depuis 2013... juste pour améliorer ma condition physique... La démarche n'était pas fausse puisque les RP en course à pied tombent en pluie les uns après les autres. Et je pense, mange et rêve triathlon maintenant. En ce qui concerne manger et rêver, comme l'appétit vient en mangeant je commence à rêver d'un half ironman. En triathlon je suis souvent classée dans les derniers (comme en CAP à mes débuts) mais je progresse ! C'est ça qui est bien : quand on part de nulle part, on ne peut que progresser.
Après avoir bouclé deux distances olympiques l'année dernière et deux cette année, je me sens fin prête !
Quoi que... à bien réfléchir... En fait, il faut pas réfléchir .
Certes, je sais aligner 2000 de natation en crawl sans m'arrêter et sans me noyer, je roule très très régulièrement depuis 2 ans (c'est mon activité préférée maintenant!) et je cours aussi... assez peu d'ailleurs...
Mais voilà ça donne quoi aligner tout ça à la suite, sans faire de pauses tous les 200 mètres comme à piscine, sans faire les pauses ravitos-glouglou-blabla etc. lors des sorties vélos avec les copains et enchaîner par un semi marathon ? En fait il faut être un peu fêlée et croire dur comme fer en ses capacités de Iron (ironie?) woman.

Pourquoi le choix du half de Chantilly ? Ça aurait pu être Vichy mais effrayé par les récits de mes copines triathlètes qui ont vécu la douloureuse expérience de se faire jetées par les arbitres pour la BH dépassée de quelques minutes (1' pour ma copine Lénaïc l'année dernière!) franchement j'aurais pas digéré. La préparation et le temps consacré ce n'est pas rien, même à notre niveau de tortues et triathlètes en herbe...
Le jour J est arrivé. La veille vérification de tout le matos (liste à rallonge!), très peu d'inquiétude (d'ailleurs je commence à me demander si je suis humaine, normalement toute personne normalement constituée stresse, non?)

J'envisage quelques scénarios catastrophe : me prendre les grosses baffes en natation, crever à vélo (là hélas, je signerais la fin de mon aventure, incapable de réparer au bord de la route).
Mais alors vous allez rire, il y a des choses qu'on peut pas imaginer !
C'est mon mari qui m'emmène à Chantilly. En démarrant il s'aperçoit qu'il lui reste peu d'essence.
C'est pas grave nous passons à côté d'un centre commercial. Le plein est fait, pas un chat aux alentours à 5h30 du matin. Et là il s'exclame : Merdeuuuu !
Mais il t'arrive quoi ?
Le tuyau de la pompe à essence est coincé dans le réservoir. Mon mari, un grand gaillard de 110 kg. tire comme un forcené dessus, rien à faire.
Au bout de quelques minutes il m'annonce : bon hein, pour ta course c'est mort !
Incrédule mais calme je dis : j'aurais tout imaginé mais pas ça...
Je m'attaque à mon tour à ce p°%µµµ* de tuyau en le triturant dans tous les sens. Et oh miracle, j'arrive à le sortir avec mes petits bras de triathlète ! En explosant bien évidemment le trou du réservoir mais c'est pas grave ! La voiture est libérée ! Pffff.... sans commentaires...

Arrivés à l'aube près du Château, le cadre est splendide...

Mon mari ne compte pas une seconde rester m'encourager, la seule chose que je lui ai demandé c'est de venir sur la ligne d'arrivée à 15h00. Dans ma petite tête j'ai fait des calculs savants et comme je suis optimiste je compte boucler ça en 7h00 dans le meilleur des cas. Si c'est plus, il patientera un peu et puis c'est tout !
Je prépare mes affaires dans le parc à vélo mais je me sens vraiment seule....
On descend vers le plan d'eau, briefing que je n'écoute pas. Il est l'heure de descendre dans l'eau... vaseuse et noire. De tous les côtés ça fuse : ah noooon, c'est dégeuuuuuu. Je ne bronche pas, les eaux troubles de Chantilly et d'Enghien je connais... Je me décale tout à droite et en arrière. Partez tous ! Absolument pas décidée de me battre pour gagner quoi ? 1 minute ?
Les premiers dizaines de mètres ça fait tout drôle de plonger la tête dans l'eau... noire... et puis on s'habitue... Je sais que je suis dans les derniers mais pas la dernière et beaucoup de personnes en vue. Je pense pas à grand chose, j'allonge et respire du côté droit tous les 4 mouvements, dès fois 6.
A un moment un mec qui a traversé devant moi pour aller tout à droite, j'ai même pensé qu'il voulait demander de l'aide au kayak sur le coté. Mais non il rectifie sa trajectoire et se colle à moi. Obligée d'accélérer pour le doubler et ne pas être gênée. Tout va bien.... 1,2,3,4.... 1,2,3,4.... 1,2,3,4,5,6...
Et voilà c'est fini sans aucun souci... en sortant de l'eau en 50' soit 2,3 km/h de moyenne. Belle progression en natation par rapport à l'année dernière.
A la sortie c'est ma copine Isabelle qui m'encourage et prend en photo. Elle attend son départ pour le M. Merci Isabelle !

Transition. Je suis méthodique et ne veux pas me presser inutilement. C'est pas quelques secondes de précipitation qui feront gagner quelque chose.
C'est parti ! Sur les 1ers 10-20 km. Je me fais doubler par ceux qui ont terminé la natation derrière moi. Il fait pas très chaud, il fait beaucoup moins chaud que toute cette semaine mais il y a beaucoup de vent... Surtout sur la 2ème moitié de la boucle. Là ça me rappelle le sketch de Pierre Palmade « Les choix ». 
Tu préfères quoi avoir une grippe à vie ou les 30 canards qui vous suivent partout ?
Quoi la tête de veau ? Ah ben trop tard, il fallait choisir avant !
En version vélo ça donne :
Tu préfères quoi : la pluie, la canicule sans vent ou le vent ? Difficile à choisir, j'avoue !
Première boucle de 46 km. terminée, je commence la 2ème... et là il y a des fusées du M qui commencent à me doubler sans arrêt. A tel point que je me demande dès fois si c'est une moto ou un vélo qui arrive derrière. Pour précision, la circulation sur ce triathlon n'est pas coupée.... Mais au moins je ne me sens pas seule. Beaucoup, beaucoup de gars en dépassant encouragent. C'est vraiment sympa ! Les bénévoles aussi. La vitesse moyenne est toujours de 24 km/h. J'aimerais bien de terminer au moins ainsi. Je bois régulièrement de mon camelbag, mange des barres d'amandes et barres de fruits peu sucrées. Sur les 15 derniers km. vraiment fatiguée, crispée, la vitesse baisse, j'oublie de manger, boire, ne veux pas lâcher mon guidon et manquer de lucidité... J'en ai raz le c.., le casque et bien plus ... J'arrive même à penser : pourquoi ce pu**** de tuyau n'est pas resté coincé dans le réservoir de la voiture ce matin !
Et tiens encore un du half qui me dépasse... je me demande combien de temps il a mis en natation pour me dépasser que maintenant...
Ouf c'est finiiiii ! Là normalement si je tombe pas dans les pommes, je devrais finir...
Sauf que si ça se passe de la même manière que l'année dernière sous 33° ça va pas être de la tarte. 1H18 pour 10 km en étant au bord d'un malaise.
Là ça va, il ne fait que 27° !
Je décide de ne pas marcher et adopter une allure lente et ne pas souffrir. Le chemin est encore long et le parcours ce n'est pas du bitume (herbe, cailloux, sable, pavés : what else?). Sur les 5 premiers km. Je suis à peine à 8 km/h. mais double de nombreuses personnes du M. Et puis peu à peu je commence à dérouler, un regain d'énergie et du 5ème au 15ème je cours bien. En m'arrêtant tout de même à chaque ravito pour me verser 2 verres d'eau sur la casquette, un peu de coca, bananes, pâtes de fruits). Mais un de ces vents le long de l'hippodrôme ! A un moment carrément une tempête de sable. Je double 5 personnes du half . Eux ils marchent, moi si lente que je suis, je ne marcherai pas ! Sur les derniers 5-6 km. de nouveau rien dans les pattes. Les spectateurs dans le parc assis dans l'herbe sont nombreux à encourager.
La ligne d'arrivée approche enfin... Je vois mon mari de loin et là je commence à craquer.... Juste la ligne franchie, je me jette dans ses bras et fonds en larmes. Je l'ai fait, p***, je l'ai fait ! Que c'est bon de pleurer dans les bras de son homme.
Il est aux petits soins : tu veux quoi ? Je ne veux pas de sucré, je veux une bière ! Il va me chercher une bière... je veux des frites ketchup-moutarde ! Et te voilà les frites... tu veux une autre bière ? Oui ! Alimentation-hydratation d'une sportive.
Chéri, j'ai vu une statue d'un cheval quelque part... tu peux me prendre en photo ?
Ah tiens, ici !
Chéri : je veux pas dire, mais ce sont des chiens....
- Oh bah peu importe !
Nous marchons au moins 500 m. Mon mari : mais il est où ton vélo ? Mais je l'ai oublié à l'endroit où on a fait la photo...
Et bien.... ironman un jour ? Avant je disais : jamais de la vie, maintenant je dis peut-être...

Ah oui : pour le résultat c'est 7h32 et pas 7h00. 


346/354
50/54 femmes. Nous sommes encore très peu nombreuses!

samedi 30 juillet 2016

Triathlon "M" comme Mans, encore une expérience.

Le 3 juillet j’ai fait mon 4ème triathlon distance M au Mans. ça fait un petit bout de temps que j’ai entendu parler de ce triathlon, aux dires des autres super sympa, super bien organisé, pas énormément de participants… la natation en rivière dans le sens du courant, parcours vélo rien de méchant mais pas plat non plus et course à pied mi bitume, mi cross. Sauf que je regarde toujours les classements des années précédentes et là au moins je suis préparée : une des 3 dernières places est pour toi ! Pour cause : peu de participants + course réservée uniquement aux licenciés + très peu de femmes….(on était 41 sur 243 classés) 
Samedi c’est mes amis du club qui m’emmènent au Mans. Jean Gérard fait son premier triathlon XS. Bon cycliste et coureur son point faible c’est la natation bien que il nage en piscine avec PB un chouïa plus vite que moi, il commence par le petit pour se tester en eaux libres en condition de compétition.
Le soir une fois la compétition terminée, mes amis me laissent à l’hôtel qui est situé à proximité du site de départ. J’ai tout mon temps pour stresser et imaginer les scénarios catastrophe. C’est surtout le parcours vélo qui m’angoisse : je connais pas, il n’est pas vraiment plat, il y a plein de virages et à priori il pleut… Mal de crâne horrible, je suis pas très en forme et j’ai cumulé trop de compétitions… mais que voulez-vous la saison de triathlons est très courte j’ai envie d’en profiter et puis il y a un half qui m’attend fin août. La boule au ventre est bien présente, tiens, ça fait bien longtemps que je n’ai pas stressé pour une course.
La compétition est dans l’après-midi du coup j’ai toute la matinée pour faire les allers retours incessants aux toilettes à cause du stress. Que du bonheur ! A imaginer une chute, se tromper de route, être perdue en pleine campagne….
La météo n’est pas terrible, il pleut mais la pluie n’est pas bien forte.
Venons à l’essentiel : 1,5 km. de marche jusqu’au départ et puis il faut descendre dans l’eau. Marron et bien fraîche avec le courant assez fort.
Le départ est donné, je me fais distancer comme d’habitude mais quand même ça va, j’ai des filles en vue, quelques unes à mes côtés avec qui on se percute de temps en temps mais rien de bien méchant. Je fais les 1600 m. à une vitesse supersonique 26’ cad 1’38 /100 m.  en sortant dans les derniers et même avec les 1ers hommes qui ont fini en 16’ mais en partant 10’ après les femmes.


Je suis un peu fatiguée par l’effort les 1600 m. ça laisse un peu des traces quand même.



Du coup transition un peu merdique, toutes les femmes sont parties, je m’élance pour les 41 km. de vélo en 2 boucles. ça commence par les belles montées, puis les faux plats et pas mal de virages.
C’est une bonne idée en quelque sorte de faire partir les hommes derrière puisque j’étais pas seule, me faisais dépasser par les bolides qui pour la plupart m’encourageaient en plus. Très sympa. Bravo Madame, c’est bien ! Allez la fille ! Mouais sous le casque et les lunettes on voit pas trop quel âge j’ai.

La météo n’est pas terrible, du vent et la légère pluie. Les virages je les prendrai tous au ralenti, j’ai vraiment pas envie de me retrouver à l’hôpital pour 0,5 km/h de mieux.
Mon compteur affiche 25 km/h de moyenne, ça me va…. puis le 2ème tour. et avec la fatigue la vitesse commence à baisser un peu… Les bolides sont partis, je suis toute seule sur le parcours. Pas de camion balai, ce qu’il y a encore quelqu’un derrière. Les encouragements des bénévoles et quelques rares spectateurs au bord de la route.

Blagounette d’un bénévole ; allez, dépêchez-vous Mme sinon nous on va être en retard pour l’apéro. 
Je suis enfin plus « crispée » mais n’arrive pas à boire de mon camelbag, je ne sais pas ce qui s’est passé, pas une goutte qui sort. Tant pis, heureusement il fait très frais et de plus une petite pluie rafraichissante. On verra l’été, vous croyez ? 
Arrivée au parc à vélo, enfin ! Qui est au complet ! Un spectateur me lance : bravo, quel courage ! Euhhhh, hummmm…. comment dirais-je…. voix off : je suis tout à fait entraînée pour faire ce genre de distances c’est juste que si ce n’est pas un triathlon découverte ou ouvert au grand public, ça devient quasi élitiste. 
Voix on : Merci, merci Monsieur !  et c’est parti pour 10 km. de CAP en 2 boucles mi bitume mi cross, 2 bosses casse pattes, 10 mètres dans le marécage. Et là mon camelbag décoince: ouf je terminerai pas complètement déshydratée  1ère boucle ça va, je suis pas seule, puisque il en a plein qui sont à leur 2ème tour. je n’ai plus vraiment de jus (manque d'alimentation d'hydratation et cumul de fatigue), impossible être à + 10 km/h et franchement je m’en fou. Je me mets en mode « confort relatif » puisque j’ai pas envie de hahaner et de baver comme une malade pour 2-3 min de moins sur le compteur.  Je remercie absolument tout le monde. Fin 1er tour, un bénévole : courage, c’est bientôt fini ! ah ben non moi c’est encore 5 km !
Oups, pardon Madame… 
Puis 2ème boucle seule, c’est moins drôle…
A l’arrivée de nouveau, les applaudissements, les encouragements, le speaker qui annonce ton arrivée : Tatiana de Villepinte triathlon qui a mis un peu de temps (ça il pouvait s’abstenir mais ce n’était pas méchant) et les amis qui t’attendent.
avant dernière à l’arrivée, dernière au classement général en… 3h18
 

1600 m. de natation en 26’
41 km. de vélo en 1h41 D+300m
et 9.9 km de CAP en 1h04

La saturation des compétitions s’est faite sentir, le stress mais sinon une très belle compétition et une expérience de plus physique et un peu moral aussi.

samedi 25 juin 2016

Le long moment de solitude dans les eaux du lac de Torcy? ou Comment rédécouvir les fins fonds du classement?



Aquathlon de Torcy...
Quel titre choisir?
Le long moment de solitude dans les eaux du lac de Torcy? ou
Comment rédécouvir les fins fonds du classement?

Bien. Ce aquathlon n'était pas prévu dans mon programme de l'année. Sauf qu'il y a toujours des copines pour te pousser dans des trucs pas prévus.

Déjà le programme de mai-juin il est très chargé: triathlon XS d'Enghien le 22 mai, triathlon M de Paris le 29 mai, le 10 km. Foulées du 12ème le 19 juin et le triathlon M du Mans le 3 juillet.

Et v'là ti que ta meilleure copine Gisèle avec une autre copine, Valérie te proposent l'Aquathlon de Torcy (à 20 km. de chez moi). Au choix 2 distances: le XS 400 m. de natation et 2,5 km. de CAP
et le format M 2000 m. de natation et 10 de CAP (9,5 exactement).


Gisèle sortant d'un long arrêt signe pour XS et moi en gourmande que je suis devenue c'est trop peu  (ha, ha! je vais pas me mouiller pour si peu (on en reparlera plus tard)) et puis ça me fera un bon entraînement pour mon half de fin août.
Ma plus longue distance nagée jusqu'au là en eaux libres: 1700 m. l'année dernière au triathlon de Chantilly. en 51' si ma mémoire est bonne.
Aujourd'hui donc les filles viennent me chercher à 7h00 et on va à Torcy. Il pleut, on attend et puis on va récupérer nos dossards. C'est un peu le bazar, un peu long mais on pardonne pour cette organisation conviviale.

Comme cadeau on a droit au choix:
1. Un spray de graisse grand format pour le vélo
2. Un buff jaune de la course

Je vous laisse deviner ce qu'on a choisi.

Bon installation dans la zone de transition, sans vélo (chouette)

Enfilage de combi très fastidieux. Purée, quand je vous dis que je suis grosse! (second degré).

Et puis... le départ... je me doute bien qu'une compétition regroupant environ 100 participants avec 2000 m. de nage c'est pas les débutants qui savent à peine nager qui sont là...
Je me mets en arrière. Pas de sifflet, pas de coup de pétard, pas de sirène de bateau: le départ se fait à la voix: 1,2,3 c'est parti.

ça part comme des balles. Je nage, je nage, je regarde devant en voyant que j'ai dévié un peu trop à droite, je corrige et je vois que je me fais distancer très rapidement...
Sur 2000 m. il y a que 4 bouées vous pouvez imaginer qu'on les voit vraiment à peine. Je sais juste qu'il y a à coup sûr 2 personnes derrière moi, peut être 3.
Autant vous dire que je n'étais pas du tout gênée par les coups.
Et me v'là toute seule dans les eaux du lac de Torcy, personne devant, un peu du mal à m'orienter, je m'arrête carrément à 4-5 reprises pour repérer un peu par où je vais. Même pas de kayaks à mon niveau. Peut être derrière mais je vois personne.
Pourtant j'ai l'impression de bien avancer mais c'est un gros coup au moral: mais qu'est ce que tu fais dans ce sport? Ce n'est pas de ton niveau, qu'est ce que tu essayes de jouer à la guerrière?

Bon bref, tout a une fin.... Et à la fin j'ai carrément marre, impression de ne plus avancer et je ne vois pas très bien par où est la sortie...
Je sors (quand même!) 52' pour 2000 m. C'est pas si mal que ça pour mon niveau (39' pour 1500 m. à Paris cette année) et l'année dernière je mettais 51' pour 1700. Voui, on va comparer ce qui est comparable et voir ses propres progrès. De toute façon je comptais 50' dans le meilleur des cas et 55' dans le pire...
Gisèle m'encourage à la sortie de l'eau.
Départ course à pied: porte dossard, chaussures, lunettes de soleil puisque ce dernier a fait son apparition et... ceinture porte gourde... sauf que... depuis que je l'ai achetée je l'ai porté 2-3 fois... et puis j'ai maigri... c'est une ceinture à scratch, trop grande! Je galère pour la replacer tant bien que mal sur les fesses! le lacet qui se défait, les coureurs faisant leur 2ème boucle (les chanceux!) me disent de faire attention. Je suis doublée et encouragée par la copine de mon club Elise.
Et puis le parcours je vous dis pas: parcours cross, totalement dans l'herbe sur 10 km. avec de bonnes relances, virages en épingles, montées et descentes.
Mais là au moins malgré tout j'avance. Vers 11 km/h et puis avec la fatigue et le parcours à en ch... ça baisse... Tellement j'étais distancée en natation que je ne rattrape personne et sur la 2ème boucle me retrouve quasi seule. Toujours 3 personnes derrière. je le sais puisque on se croise sur le parcours en épingles. Je termine presque et je vois Gisèle qui commence la CAP pour son parcours XS. Pfiouuuuu c'est fini!
Ma foi je suis contente, j'ai tout donné.
Bien que c'est un peu démoralisant pour la partie natation. Puisque je ne suis pas une débutante, puisque je nage régulièrement et quand tu vois le niveau des autres: wahou! et ce n'est pas un triathlon pour les débutants ou avec quelques centaines de personnes où tu sors à peu près en milieu du paquet. Mais bon... je l'ai fait, et aujourd'hui j'ai terminé ma plus grande distance en eaux libres.

On récupère Gisèle qui est heureuse de sa reprise,

on a terminé par le resto (ça va de soi) et on a encore scellé nos futurs contrats: toutes les 3 Triathlon de Paris l'année prochaine et avec Valérie 80 km. d'Eco-trail de Paris.
Girl power!


lundi 30 mai 2016

Garmin triathlon de Paris : réussi !

Le triathlon de Paris c’est mon 3ème « M » autrement la distance olympique : 1500 m. de natation, 40 km. de vélo et 10 km. de course à pied. L’année dernière c’est avec ce même triathlon de Paris que j’ai testé cette distance en mettant 51’ en natation (sans combi), 23,2 km/h de moyenne en vélo et 9 km. CAP en 54’42 pour 9 km. et non pas 10 parce qu’il manquait 1 km. (cadeau de l’organisation). En tout 3h39 avec transitions mais s’il y avait la bonne distance en CAP mon temps serait de 3h45.
Bon comme j’ai constaté au cours de l’année j’ai fait des progrès non négligeables à peu près en tout. Maintenant reste à vérifier sur le quasi même parcours (parcours CAP modifié et cette fois il y a la bonne distance).

Samedi, la veille, avec la copine de mon club Emmanuelle on va déposer nos vélos au parc à vélo à Choisy-le-Roi. Ayant laissé « nos bébés » on reluque les vélos. Alors là il y a du tout : les machines de guerre qui coûtent un œil, un bras et un rein (voire 2 même), les vélos de « base » comme les nôtres, les VTT, les VTC et même les vieux vélos de route Peugeot avec les manettes des vitesses sur le cadre ! Mais comme on dit l’habit ne fait pas le moine… faut avoir les jambes aussi !

La matinée commence par une grosse galère de RER. Levée très tôt, arrivée à la gare du Nord très tôt, je retrouve Emmanuelle et Christophe (avec qui j’ai fait le tri d’Enghien la semaine dernière). Mais notre correspondance est annulée : 2 trains annulés exactement. Temps d’attente affiché : 40 min. Impossible de prendre autre chose pour y aller. Nous commençons à calculer le temps de trajet et arrivons à la conclusion que ça va être très juste… Nous ne sommes pas les seuls, le quai est rempli avec nos comparses de galère, beaucoup avec leurs vélos !
Enfin le train arrive. A une station il y a un Monsieur qui monte habillé déjà en combinaison de néoprène. C’est un gag ! mais il a raison, il sera déjà prêt au moins !
Nous arrivons au parc à vélo à 8h15, il faudra nous changer, poser nos affaires et se diriger vers le départ natation situé à un peu plus de 1,5 km. D’ailleurs ceux qui n’ont pas eu les problèmes de train s’y dirigent déjà… Ahhhh que je n’aime pas ça ! J’ai l’impression de ne pas profiter de l’ambiance, m’imprégner de la course… tu n’as pas encore commencé la natation et tu as déjà la tête dans le guidon. Combi enfilée, affaires de ville rassemblés, sac « Ville » déposé à la consigne et c’est parti pour 1,5 de marche.

Le départ cette année se fait aussi par vagues mais pas d’espace de temps entre, on part en continu, la puce est détectée au passage sur les marches pour descendre dans l’eau. Avec Emmanuelle nous sommes dans la dernière vague : féminine, bonnets roses. Enfin vers la fin c’est un peu n’importe quoi : les bonnets verts de la vague qui nous précède et les bonnets roses sont mélangées. Le plan d’eau est très large, du coup je pose ma natation dès le début sans aucun souci, aucune gêne et les sensations de glisse sont excellentes. Peu d’algues contrairement à l’année dernière.

Juste vers la fin il y a un gars qui a commencé à me chatouiller les pieds mais avec 3-4 battements énergiques je lui ai fait passer cette envie.
Enfin la sortie ! La natation est bien la seule discipline où tu n’as aucune idée du chrono avant de sortir de l’eau. J’appuie sur le lap de ma 920 XT flambant neuve qui m’affiche 39’ Ohhhh, ravie la fille ! l’air de transition est assez longue, j’arrive vers l’emplacement vélo et je vois Emmanuelle qui est quasi prête pour son départ vélo. Elle est très surprise de me voir. C’est dire que j’ai progressé en natation ! Je commence à enlever ma combi et la jambe gauche reste coincée… je commence à m’énerver et me rends compte que j’ai oublié d’enlever ma puce. Quelle gourde ! tant bien que mal j’arrive à m’en débarrasser. La combi, serviette et lunettes rangés dans le sac de transition, lunettes, casque, porte dossard et direction sortie du parc avec le sac jeté dans le tas qui prendra direction Paris avec les camions.

Hop c’est parti pour 40 km. de vélo. C’est assez dégagé bien qu’il y a quand même du monde. je double et je me fais doubler. je me fais doubler par les pros du vélo mais visiblement pas fortiches en natation.
Aussi par un Monsieur qui a le vieux Peugeot avec les vitesses sur le cadre. Entre le 15ème et 20ème km. je commence une bagarre avec un mec en VTT. je le dépasse, il me redépasse et ainsi de suite, avant que je ne le dépose enfin définitivement, non mais ! La vitesse moyenne dépasse les 26 km/h (je finirai à 26,26 km/h de moy.). Le parcours est plat, faux plats et quelques montées sur les ponts. La dame de fer est à ma gauche, le temps est très gris et brumeux mais on va pas s’en plaindre, la flotte annoncée n’est pas là, c’est déjà extraordinaire ! 30 km. à faire dans un sens et 10 de retour. Et là un Monsieur venant de face fait un beau vol plané avec son bike. Là tu as juste le temps de faire « aïe » et le reste du parcours réfléchir à la dangerosité de ce sport. Il me reste environ 5 km. à faire et il y a une moto qui me dépasse, c’est Frédéric (Marathonnere) en arrière en photographe officiel  qui m’encourage, filme et photographie. C’est super sympa ! Du coup je m’arrache les jambes pour donner une impression encore meilleure, lol ! En fait il faudrait me poster un photographe à chaque carrefour, je vous dis pas, je ferais un chrono d’élite !







Partie vélo terminée sous les applaudissements et les encouragements des spectateurs. Mon emplacement vélo est situé à l’autre bout du parc qui est immense. Je pose mon vélo, je change les chaussures qui sont très humides, j’ai vraiment du mal à les enfiler… 






C’est parti pour la CAP. Les jambes sont très lourdes, c’est pas le triathlon avec 11 km. de vélo, même pas la peine d’espérer la même moyenne que la semaine dernière, il faut déjà au moins 2 km. pour récupérer les jambes. 

De nouveau Fred qui me prend en photo sur le parcours, mais là c’est un énorme faux plat montant, il faut monter vers Trocadéro.
 Je m’efforce garder une bonne mine, Fred me dit : vas-y, la CAP c’est ta spécialité (mouais, ou bien ce qu’il reste à ce niveau).
Il y a aussi Stefanie, une ancienne cafeuse qui est surprise de me voir : mais c’est Tati ! On échange quelques mots, c’est déjà son 2ème tour. 

Qui dit montée, dit descente après, les jambes commencent à dérouler et je monte à 11,2 km/h en descente, youhou ! Au 6ème km. je double Emmanuelle dont la CAP n’est pas la spécialité. Quelques mots échangés et je file. Je double beaucoup, beaucoup, les encouragements sont nombreux, là tu te sens Wonderwoman.

Enfin, enfin l’arrivée, l’entrée au stade sous les Bravoo et un super sprint ! Délivrance ! Christophe m’attend peu après la ligne d’arrivée, Emmanuelle arrivera 5’ plus tard. Nous sommes très heureux d’avoir réussi.
Christophe débutant en natation finit derrière nous finalement au classement car il a mis beaucoup trop de temps en natation et sa super moyenne de 30 km/h en vélo ne lui permet pas tout de même de nous rattraper. ce que j’adore dans le triathlon que chacun a sa spécialité forte et le classement final c’est la pochette surprise !

Au final ma progression par rapport à l’année dernière est énorme : 23 minutes ! 11 en natation (même si le gain en combi est important, l’année dernière j’aurais pu seulement espérer 45’ avec la combi et non 39’), 11 en vélo et 1’ en course à pied, en perdant un peu de temps sur les transitions. Je suis ravie même s’il y a encore du chemin à faire, surtout en vélo, malgré tout je ne suis pas encore une flèche.
Mais peu importe, j’adore vraiment ce sport très varié, on ne peut pas s’ennuyer, c’est certain. Ravie d’avoir revu mes copines, surtout rencontrer en vrai mes copines virtuelles, Fred merci pour les encouragements, photos et vidéos, merci à Nathalie-Julie, arbitre principal de l’épreuve pour les encouragements et l’accueil chaleureux.

La journée se termine par 6 km. de vélo Tour Eiffel-Port Royal, le RER et 1,5 km. de marche à côté de mon vélo parce que les sangles de mon sac ont cassé. Je crois que je suis prête pour un ironman ! 

Mdr! Un jour peut être je deviendrai la Dame de Fer =D



lundi 23 mai 2016

Triathlon XS d’Enghien-Les-Douches : opération commando de courte durée.

Bon triathlon Enghien-les-Bains : en soi la distance n’a rien d’exceptionnel, c’est ma 4ème participation depuis 2013 quand j’ai fait mon 1er tri découverte 400 m. de natation, 11 km. de vélo et 3 km. de course à pied.
Si en 2013 débutante en natation tout en brasse, sans aucun entraînement vélo, avec un VTT de 18 kg. j’ai eu l’honneur d’arriver au parc vélo quand il était quasi vide, terminer la partie vélo avant dernière accompagnée des sirènes de la moto balai, les 2 années suivantes je me suis améliorée : 1h05 et 1h06 au compteur avec quasi la même chose : 20’ de natation y compris la transition + 30’ de vélo y compris la transition + 15’20 ou 15’38  de CAP ce qui donne 1h05-1h06 mais tout de même toujours en queue de classement  et arrivée dans le parc quasi vide après la natation.
Cette année je vois bien que me suis bien améliorée en natation, en vélo, j’aimerais bien passer sous l’heure quand même.
J’ose pas encore le parcours « M » d’Enghien puisque le parcours vélo est rude avec 3 x la côte à 16% et les BH trop justes. J’aimerais pas « me faire jeter » et le XS ce n’est pas plus mal « pour se remettre dans le bain » pour le début de la saison.
La météo pour dimanche s’annonce catastrophique. C’est mon amie Gisèle qui m’emmènera à Enghien.
Paraît-il que la nuit il y avait un violent orage, je n’ai rien entendu. Le matin il ne pleut plus, ce serait vraiment chouette si le temps pouvait rester comme ça.

Arrivées à Enghien, rituel habituel : récupération de dossard, jugulaire du casque attaché, marquage du mollet et du bras, porte-dossard avec 3 points d’attache. Je suis admise au parc à vélo.
Je commence les préparatifs et enfilage de la combi. Et là vous pouvez dire tout ce que vous voulez mais ça devient évident que vous avez encore quelques kilos en trop qui se logent dans le fessier et le ventre (il vaut mieux pas que mes collègues lisent ça, sinon je vais encore m’attirer les foudres). Bon, je rigole (je précise).
On est trois de mon club faire cette distance. Christophe, duathlète, ce sera son 1er triathlon et Virginie.

Et là, oh malheur, il commence à pleuvoir de nouveau. Nager dans la flotte et sous la flotte ce n’est pas dérangeant mais rouler avec un vélo de route ça relève d’une catastrophe, surtout en compétition.
Là je vois mon fidèle ami Jean-François et son épouse Isabelle, ma copine Muriel qui ont voulu nous faire une surprise et sont venus nous encourager. Merci de tout cœur !
Christophe n’étant pas un excellent nageur, mais bon cycliste et coureur, nos amis font des paris : arrivera-t-il à me rattraper sur si courte distance et dépasser en fin de parcours. That the question : combien de retard aurait-il en natation ?

Bon on va commencer les choses dans l’ordre : on va essayer déjà de sortir vivants de l’eau.

Allez hop, mise à l’eau à 18°, marron et qui sent pas la rose (je vais être poétique pour une fois). J’entends les ohhh, ahhhhh, beuuuurk, aïeeee de tous les cotés. Un petit peu de nage jusqu’à la ligne de départ et on fait de l’aquajogging pendant quelques minutes. Je décide de ne pas me mettre tout en arrière comme habituellement et me mets au milieu du paquet.
Top départ ! (le bonnet rose quelque part au milieu)

Pu*** de chez pu**** (là c’est moins poétique). Vous oubliez tout ce que vous avez appris à la piscine (allongez, trouvez les appuis sous l’eau, prenez le temps pour la respiration et coordonnez vos mouvements, sortez le bras loin derrière). A quoi ça sert l’entraînement piscine, là je me le demande. J’essaye juste de survivre en prenant les coups à droite et à gauche, derrière, 2 fois sur la tête et évite de prendre les pieds dans la figure des concurrents qui sont devant. Et les remous qui sont créés. Et je bois 2 mini-tasses de cette eau cristalline du lac d’Enghien. Pour faire court en 400 m. je n’ai pas pu poser ma nage, j’ai essayé juste de survivre.
A la sortie de l’eau Gisèle, Jean-François, Isabelle, Muriel m’encouragent en m’indiquant que Christophe n’est pas encore là.
Ah oui, j’ai oublié de préciser que ma Garmin 910 XT a commencé à rendre son âme la veille du triathlon et là à la sortie de l’eau, elle est définitivement morte.

Ceci dit  arrivée au parc à vélo tout en enlevant la combi, j’aperçois que je suis vraiment bien : le parc est quasi plein! ça change ! Il pleut les cordes. Hop, hop, hop, trempée pour trempée les fesses par terre pour libérer les jambes, pas à s’essuyer parce que ça sert à rien, chaussures vélo, casque, porte dossard et c’est parti pour 11 km. de flippe : en 11 km. 19 virages sous la pluie battante, visibilité quasi nulle parce que lunettes couvertes de flotte, en priant de ne pas déraper dans virages faits sur les freins, en priant aussi que personne ne dérape devant toi, tout en doublant et se faisant doubler.
Chaussée merd***, plaques d’égouts, passages piétons avec lignes blanches et la flotte en pleine figure tout en essayant d’améliorer son chrono ! Deux véhicules qui se sont retrouvées sur le parcours et que les pauvres bénévoles essayent de dégager.
Je peux vous dire que quand c’était fini, j’étais très heureuse de terminer en un seul morceau. D’après ce que j’ai pu apercevoir sur mon GPS vélo 25,3 de moyenne 2 km. avant l’arrivée.

Changement de chaussures, pose de casque et c’est reparti. Je décroche mon GPS vélo pour avoir idée du chrono sur la CAP mais je lâche l’affaire : et si tu courais au plus vite, au lieu d’appuyer sur les boutons ?
Toujours sous la pluie mais là on s’en fout ! Jean-François me lance : Christophe est 30 secondes derrière toi ! On se croirait au Tour de France, le coach me souffle dans l’oreillette ! mdr!
Là je ne fais que doubler… le souffle est lourd, le pied droit tape, c’est horrible mais on s’en fout de la grâce ! A mi-parcours j’entends que quelqu’un me rattrape, c’est Christophe ! Allez Christophe, go, c’est de bonne guerre !

Je double et je double ! encore les encouragements de mes amis. Je vois le chrono qui tourne à l’arrivée 58’ et des brouettes. Le speaker annonce mon arrivée : Tatiana de Villepinte triathlon avec un large sourire ! j’ai perdu mon sourire tout de suite après l’arrivée en m’écroulant sur la barrière !

Je cours beaucoup trop vite, lol!



Bon pour les stats pour lever le suspens :

2015
2016
amélioration
400
natation + T1
00:20:38
14'33" (à la sortie de l'eau)
00:15:38
11'40 (à la sortie de l'eau)
00:05:00
11 km.
vélo + T2
00:30:40
23,0 km/h de moyenne
00:28:26
25,5 km/h de moyenne
00:02:14
3 km.
CAP
00:15:41
11,5 km/h de moyenne
00:14:30
12,4 km/h de moyenne
00:01:11
0:08:25

Pour le classement :
29/75 femmes et 2ème/5 dans ma catégorie V2F (en triathlon il y a plus de catégories : par tranche de 5 ans)
Classement scratch : 183/279
Natation : 191/279
Vélo : 222/279
CAP !: 116/279
Il y a une amélioration considérable partout, c’est encourageant même si pour le vélo j’espérais encore mieux mais il valait mieux être prudente et ne pas terminer à l’hosto.
Je suis très heureuse et merci à Gisèle, Jean-François, Isabelle et Muriel pour leur présence, soutien et encouragements ! c’est très précieux. A Jean-François pour son coaching vélo et ses « piques » quasi permanents : il m’énerveuuu ce mec, il m’énerveuuu, lol ! =D =D
Christophe termine avec un 57’55 pour cette 1ère dantesque et Virginie 53’31
La récupération se fera traditionnellement dans un resto avec Gisèle (avec la bière et ce qui va avec).
Et je crois que j’ai mérité ma 920XT, non ?


mardi 19 avril 2016

Marathon d'Annecy... le 13ème pluvieux et heureux...

C'est plutôt dans mes habitudes d'enroler mes copines dans les marathons... ah tiens cette année je veux faire celui-ci! Qui d'autre? Moi, moi! moi! C'est comme ça que les RDV s'organisent autour. L'année dernière c'est Vitaline (Isabelle) qui nous a proposé le marathon d'Annecy et on n'a pas résisté à l'appel de la tentation... On a même persuadé Mia, coureuse de longues distances de trail de nous concéder faire un petit marathon plat sur route. C'est dire!

Depuis plusieurs marathons déjà: Tours 2014, 2015 et Rochelle 2015 je fais des prépa bien spéciales ou plutôt des non prépa marathon ce qui peut "harasser les puristes" par mon non sérieux. Je cours peu: genre 3 fois par semaine et n'excède pas les 1h10 avec des séances de fractionnés longs 2 fois/semaine. Peu de sorties longues (3 à tout cassé  de 2 heures) mais fais de la natation et surtout beaucoup de vélo. En décembre dernier en plus de vélo de route j'ai découvert ma nouvelle passion: le VTT. Et tous les WE je m'enfile 45-50 km. de VTT en bonne compagnie. Mais mes fidèles compagnons VTTistes et coureurs me soutiennent mordicus que je ne fais pas assez de volume pour progresser et terminer les marathons en bonnes conditions. Ce qui m'énerve pas mal (c'est le but?) parce que je progresse et pas que de peu d'un marathon à l'autre (et sur d'autres distances aussi). Désolée mais je peux pas être partout ayant le boulot à temps plein, 2 heures de trajet par jour, tout ça parsemé de qqs obligations familiales. Le mot d'ordre c'est le plaisir avant tout et avec 6 à 11 heures d'entrainement diverses et variés par semaine... heu... ça suffit, non pour le voluuuuume?

Bref la non prépa arrive vers sa fin et le 16 avril on se retrouve avec Mia à la gare de Lyon pour le départ. On est des vrais estomacs sur pattes et même avant de se retrouver on commence à textoter déjà qu'est ce qu'on va manger, boire... ben oui l'entraînement long ça creuse...
On est surexcitées comme des gamines et n'avons qu'une seule hâte c'est de retrouver nos copines là bas: Isabelle, Emanuela (qui va courir son premier semi) et nos copines supportrices du coin: Marie Pierre et Carole. Autant vous dire que le marathon même si on y pense c'est un peu secondaire (eh oui!).
On les retrouve tour à tour et on part dans des délires, en faisant un petit lèche vitrines à l'intérieur de la boutique 42.195. On constate qu'on a besoin de rien.

Et on n'a pas la pression! La pression ce sera demain après le marathon!
 


La nuit fût plutôt bonne, en ouvrant les rideaux on constate qu'il fait très gris et il pluviote légèrement. Mia n'est pas vraiment ravie mais moi si! je n'aime pas courir quand il fait chaud. Nous voilà au départ, Mia compte faire son marathon en mode sortie longue, j'ai déjà lâché l'affaire pour la persuader de tenter un 4h30. Elle m'a répondu FERMEMENT qu'elle ne va pas se défoncer et son objectif c'est le 100 km. avec %#*** de dénivelé fin mai.... ok, ok! Donc Mia me dit: je vais à ma place au fond de la classe cad en se plaçant dans le sas de +4h30.
Moi je rêve d'un petit 4h15, en tout cas mes allures permettent de l'espérer...
Isabelle et son mari me rejoignent dans le sas peu avant le départ. Sachant que Isabelle ayant les mêmes chronos que moi sur 10 et semi voulait faire 5h00... Purée, lâcheeeez vous les filles!
Le départ est assez encombré, je n'aime pas bousculer les gens pour me frayer le passage et ce n'est pas plus mal d'être un peu plus lente sur les 1ers km. Je vois Isabelle un peu devant et la rattrape vers le 3ème km. Mes pulses sont un peu hauts mais tant que les jambes me portent et je suis à l'aise... tant pis.
J'admire le cadre, absolument magnifique même par le temps gris, les montagnes, l'eau du lac vert émeraude. Ce n'est pas tout plat, faux plats montants et descendants, peu de vent. Aucun arrêt aux ravitos, j'ai un camelbag et les gels. Passage du semi en 2h4'30" environ, soit 3-4' de mieux que lors des derniers marathons. ça va environ jusqu'au 25-26 et puis ça commence à devenir plus dur. Les meneurs d'allure de 4h15 me rattrappent. Tant que j'arrive à maintenir l'allure le 2ème meneur m'encourage. J'ai un coach perso pendant 2 km. Allez Tatiana, tu regardes devant toi, pas par terre, ne regardes pas ta montre, on s'en fout de la montre... Bien. Mais à partir du 32ème mes quadri me disent: en a marre de tes conneries et m'imposent une nouvelle allure à 9-9,2 km/h et pas plus. Au 35ème il commence à pleuvoir vraiment et je commence à jurer et à faire des calculs savants: combien de temps les 7 km. et les brouettes à 9 km/h? Si tenté que le jambes veuillent toujours me porter? j'ai une horrible envie de marcher, mais un seul refrain dans ma  tête: tu vois, tu ne fais pas assez de voluuuume (un clin d'oeil à Jean François), finalement c'est un beau moteur de motivation pour la chose orgueilleuse et prétentieuse que je suis. Caro me récupère pour m'accompagner sur les derniers kms. Elle récupère une chose complètement inaudible.
ça va Tati?
- Dans un souffle avec les lèvres: Noooon
je lui tends ma gourde pour qu'elle la tienne: tu as soif, tu n'as plus d'eau...
- Nooooon.
Je trouve moyen pour faire ma conne devant les photographes et les crampes arrivent.
Mais il faut pas que tu accélères comme ça pour éviter les crampes.
- Et là la voix qui perce: mais pu*** il est où le 41ème?
 ... l'arche d'arrivée... Avec 2 neurones qui te restent tu te dis: ah ben non, s'il reste 500 m. ça va pas faire 42 km. 195 (qui font toujours plus d'ailleurs)  et ben si! En fait il faut faire tout un détouuuuur d'un km. L'arrivée! Enfin! et encore  5' de gagné sur cette distance toujours difficile (pour moi!) 4h20'59" pour être précis!



Isabelle arrive juste quelques secondes après. On discute avec Karo et je commence à chouiner, mais là on verra même pas les larmes, tellement il pleut! On va pas s'attarder parce que on va attraper la crève, on se dirige vers le ravito et qui vois je débouler 2' après notre arrivée? C'est Mia tout sourire et pas du tout en souffrance avec un magnifique  4h23'!
Maiiiis? qu'est ce que tu fais là? C'est ça ta sortie longue?
Elle cache bien son jeu, notre traileuse longue distance! Bon ben Jean François a sûrement raison, je manque de volume!

Dans l'après midi Emanuela termine son 1er semi marathon en 2h18 et le soir on se retrouve au resto pour fêter ces belles réussites! Ce n'est que du bonheur malgré  la douleur! A chaque marathon je me promets que j'ai déjà fait assez et on m'y reprendra plus... mais ce n'est pas possible vu qu'avant de terminer celui ci je me suis inscrite déjà au suivant: marathon de Salon de Provence le 13 novembre chez Mireille qui fait partie de l'orga. Unique édition qui passe par la base aérienne, 500 dossards dont déjà moitié de partis. Dépêchez vous!

lundi 21 mars 2016

Semi marathons: Paris et Val de Marne

Je m’excuse mais depuis le début de l’année j’ai du mal à faire les comptes rendus des courses. J’ai l’impression que je n’ai pas grand-chose à raconter. Forcément, c’est reparti pour la chasse aux chronos, c’est pas vraiment passionnant pour tout le monde. Bitume, plat, le nez sur la montre.
Mes derniers semi marathons réussis datent de 2014, où j’ai enfin goûté à la joie de descendre sous la barre des 2 heures : 1h58’16 à Nogent sur Marne et Boulogne. L’année 2015 ne s’est pas prêtée aux réussites sur les semi (un abandon et un semi raté). Pourtant c’est la distance qui me réussit le mieux. Ni trop long, ni trop dans la souffrance qu’on éprouve sur 5 et 10. 
Cette année donc je suis repartie à la chasse des 11 km/h sur semi marathon cad 1h55 me feraient un grand plaisir. Par précaution je m’inscris sur le semi-marathon de Paris et de Val de Marne, à 2 semaines d’intervalle. Allez comprendre mon raisonnement mais c’est au cas où je ne puisse pas faire un des deux : je ne sais pas une crève à ce moment de la saison (tout le monde tousse et éternue dans les transports), un empêchement, panne des transports… Folle la fille. :ICON_FOU: 
Les entraînements se passent super bien, la FC est en baisse, je tiens l’allure semi sans aucun souci. En même temps 3x1200m. avec récup’ c’est pas grand-chose, tenir ça sur 21 km. c’est différent…
Arrive donc le premier semi, celui de Paris. J’y vais seule, aucun RDV de prévu… Consignes super bien organisées, le temps est correct, soleil, un peu de vent mais c’est presque idéal. SAS super, partent à 10’ d’intervalle. C’est parti et aucun encombrement, on ne se marche pas sur les pieds comme ça a pu être le cas lors des éditions précédentes. :) Je tiens une allure légèrement plus élevée que 11 km/h sans aucune difficulté. Mais Madame s’est crue peut être plus forte qu’il ne fallait : décidé de partir sans gourde à eau. Tout allait bien jusqu’au km. 9. Et au km. 10 les jambes ont refusé de coopérer. J’ai perdu les forces. A cause des faux plats montants ou à cause de non prise de ravitos, allez savoir. Impossible à relancer. C’est un peu rageant quand vous courez à 11 km/h et d’un seul coup retombez à 9 à mi-parcours, c’est un peu long à terminer et éprouver cette sensation d’impuissance. 8O Heureusement au km. 19 (je crois) il y a une ancienne cafeuse Atacama qui est venue exprès pour moi (et sans me le dire) en remontant le flot des coureurs pour me retrouver (vu ses capacités en CAP, elle n’a pas eu du mal). Elle m’a reconnue tandis qu’on se rencontrait pour la 1ère fois dans la vraie vie. :icon_fete: Ce fût un vrai moment de bonheur dans cette course parce qu’on a fait enfin connaissance en vrai et aussi parce que j’ai continué à trottiner et terminer dans un temps honorable de 2h06 et les brouettes ; tandis que je n’avais plus rien à faire de mon semi et voulais marcher. Cependant j’ai fait un geste très anti sportif, il faut le reconnaître : j’ai enlevé ma puce du dossard et je l’ai jeté, ne voulant pas être classée… :oops: 
Bref… je suis venue, j’ai couru… mais je n’ai pas vaincu.
Deux semaines se sont écoulées et me voilà hier au départ d’un autre semi-marathon, celui de Val de Marne. Toujours pas de crève, ni autre empêchement.
Semi super bien organisé, petit (un peu moins de 1000 participants), petits sas au départ avec les meneurs d’allure. Mais qu’est-ce que ça caille ! Gris, 5° et le vent bien glacial. 



Je retrouve un copain de mon club de tri et on se place sur le départ. Ce semi-marathon est super propice aux perfs. Très plat, il y a juste 4 montées sur les ponts. le 1er tour ça va, au 2ème ces ponts cassent bien les jambes.
Jusqu’au km. 13 c’est facile et puis je sens que ça commence à se corser…. arf, arf, arf ! saurais-je tenir ou le scénario sera le même ? Je prends soin de boire régulièrement et prendre la moitié du gel au 7ème et au 13ème. Je suis quasi seule, il n’y a quasiment pas de coureurs à mon niveau. Un petit groupe devant, parfois on me dépasse, certains partent et je n’arrive pas à les accrocher, une petite bataille avec quelques autres, on se dépasse tour à tour. Quand le vent est de face c’est vraiment difficile, heureusement que je n’ai pas froid. Les derniers 4 km. sont horriblement durs, au dernier km. même les crampes commencent à pointer le bout de leur nez, j’aurai l’air malin si les crampes me clouent à moins de 1 km. d’arrivée. Le mesurage de ce semi est juste parfait, ma montre sonne exactement aux marquages. Pour finir un tour d’honneur au stade, le chrono tourne, je m’arrache et finis en 1h55’08 temps réel. Je l’ai voulu le semi à 11 km/h, je l’ai enfin eu ! 


Et la récup’ s’est faite au retour dans un resto avec Gisèle. Largement reconstitué les 1145 calories dépensées.



Heu, au retour à la maison je m’en suis aperçue que j’ai couru avec le collant skin à l’envers… visiblement ça porte chance. :ICON_MDR: 
Ce sera place au marathon d’Annecy dans un mois mais avec plein de copines, ce sera bien plus joyeux ! :icon_bravo2: