mardi 28 mai 2013

Triathlon d'Enghien: je me jette dans le bain!

Hummm, quand je me suis inscrite sur le site "Courir au féminin" dans un passé pas si lointain que ça, février 2008, si je ne m’abuse, loin j’étais d’imaginer que quelques années plus tard… je compterais 8 marathons et des dizaines et des dizaines de courses mais alors encore moins que je me lancerai dans le triathlon, ah, ah ! 
Mais voilà à priori « je sais » nager, je pédale de temps en temps et je cours ! les trois indispensables sont réunis mais je ne suis pas triathlète… et pourquoi donc ne pas essayer surtout après avoir lu et relu les comptes rendus plus enthousiastes les uns que les autres et avoir assisté l’année dernière (2012) à la Triathlonienne de Torcy en laissant d’abord Mariebleu et Mia tenter ce merveilleux truc (je suis pas folle, hein, je regarde d’abord)
Bon à cette époque je nage un peu comme une quiche que la brasse et je me cramponne quelques secondes  au bord du bassin entre chaque longueur, histoire de me reposer…. 
Quelques mois auparavant je me suis offert un magnifique VTT Micmo ne me préoccupant à l’époque que de la jolie couleur mauve avec des fleurs, histoire d’être dans les couleurs CAF (très, très important ça). D’autant plus que je compte rouler que le long du canal de l’Ourcq (très plat et très long) juste pour me faire plaisir aux beaux jours…
Bon les copines je vous remercie ou je m’abstiens ?  C’est décidé l’année prochaine je fais un petit triathlon découverte !
 Entraînement natation : 10 leçons de crawl pris avec le maître nageur au mois de juillet et je sais nager le crawl, au début en suffoquant et m’agrippant au bord, ensuite pas en suffoquant mais avec des multiples pauses et ces derniers temps assez à l’aise mais quand même ça reste bien lent ça ! 3’10 – 3’20 / 100 m et en brasse… à peu près pareil mais avec très peu de pauses… hé, hé… on fait ce qu’on peut ! Ce 40-45’ 1 à 2 fois par semaine.
Et ils m'énervent d'abord les gens qui font 2 longueurs de piscine pendant que je termine une! il me semble pourtant que je fais des mêmes mouvements, non mais... 
Entraînement vélo : nul. J’ai sorti mon VTT 2 fois depuis l’été dernier… dont 1 la semaine dernière… juste pour vérifier si j’étais encore capable de tenir dessus. Alors lors de mes rares sorties je fais 15-16 km/h de moyenne et quand je suis « à fond » c’est 18-19 km/h. Si vous voyez un peu…
 Equipement pour le tri :
Je me suis achetée en début d’année une combi… sans manches. Sur quoi Twister me pose la question pourquoi sans manches ? Comment dire ? C’est pour la liberté des mouvements et puis il fait chaud fin mai, non ? Non ? ah bon…
 Et donc le fameux micmo de 17,7 kg. Je publie fièrement la photo du vélo sur FB et toujours TWISTER   me fait gentiment remarquer que ma fourche et mes freins sont à l’envers !
Ah bon ? mais on me l’a livré comme ça… et comment dire… ça ne m’a pas posé de problèmes, mdr ! Amis triathlètes ne mangez pas les cacahuètes pendant que vous me lisez, vous risquez de vous étouffer ! 
Il y a qu’en course à pied que ça va bien ! 
Triathlon XS découverte à Enghien les Bains : 400 m. de natation, 13 km. de vélo et 3 km. de course à pied. 
Voilà le 26 mai finit par arriver, quand à l’approche je vois la météo aussi désespérante et l’eau annoncée à 15°, 2 jours avant je cours acheter une combi manches longues ! Je cauchemarde, je stresse comme je n’ai pas stressé depuis longtemps…
C’est mon fils aîné qui m’emmènera à Enghien, le pauvre, se lever à 6h30 pour sa folle mère mais on y peut rien, c’est la fête des mères aujourd’hui…
Arrivés sur place on met du temps pour trouver une place libre, on rejoint le parc à vélo avec tout l’attirail, là c’est du sérieux : environ 500 concurrents, on peut rentrer dans le parc le casque sur la tête, dossard accroché et avant d’y rentrer on nous marque le N° avec le feutre indélébile sur le bras et le mollet. Et vu mon N° (69) je crois que je ne vais pas remettre les mini-jupes de suite, les gens ne vont pas forcément comprendre que je suis triathlète ! 
Je suis soutenue par les copines CAF : Cendrillon avec qui je partage les sorties papotage au parc Monceau tous les mardi, Tranquillecool et Marcelle dont je suis vraiment heureuse de faire connaissance ! Le soutien c’est vraiment très important surtout pour les grandes premières comme ça…
Il arrive l’heure d’enfilage de combi… et je vous jure que c’est le sport à part entière… à part ça, cette tenue met vraiment en valeur… non, non je vous jure je ne suis pas enceinte et d’après ce qu’on m’affirme je ne suis pas grosse même le contraire !
Briefing et il est l’heure de se diriger vers le départ. 
Je me place à l’arrière… j’ai pas mis encore le pied dans l’eau que le départ est donné. C’est parti. Aïe ! la mise à l’eau aussi brusque ça fait tout drôle, ça se bouscule, j’ai pas l’habitude, je bois une petite tasse et je commence à surventiler.   Heureusement que ça ne dure pas longtemps. Je vois déjà une qui fait le demi-tour, à la première bouée je vois  que la vedette a monté quelqu’un  à bord. Pas de panique, je brasse (décidé d’aller au plus facile pour ce 1er), je mets la tête sous l’eau, les gens autour de moi n’en font pas autant, j’arrive même à doubler certains, obligée de recoller les lunettes à 3 reprises. 
Je n’ai pas vraiment froid mais c’est très, très bizarre de nager dans cette eau froide, opaque. Enfin cette 1ère partie de calvaire est finie, je sors, j’entends quelque chose comme 15’ de la part des bénévoles, dans toute cette précipitation je n’ai même pas réussi à déclencher ma superbe Garmin 910 XT avec la fonction multisport automatique, mince alors ! rha la la il faut courir pieds nus jusqu’au l’emplacement vélo qui se trouve à l’autre bout du parc, et là c’est encore plus ch… il faut sortir de la combi ! mes pieds sont coincés, j’essaye ne pas trop céder à la panique, il ne reste pas beaucoup de vélos dans le parc. Les chaussures sans chaussettes, hop le casque, hop le coupe vent avec le dossard et c’est reparti ! mais mon dieu, mon dieu quelle galère : 1ère partie de la boucle : faux plat montant, vent fort de face, je fais du surplace ! je souffle comme une baleine, heureusement que les nombreux bénévoles sur le parcours ne sont pas avares en encouragements. 
Les quelques personnes que j’ai laissé derrière moi en nat’ m’ont tous doublé en vélo… enfin on dit que le dernier c’est le N° 114 .  J’ai le droit aux sirènes de la moto qui me suit. Demi tour là ça descend, vent dans le dos je remonte à 25,0 km/h youhou pour remonter la moyenne vers la fin du parcours à 19 km/h. je suis claquée… Gisèle m’encourage dans le dernier virage ouf enfin c’est fini ! 10 km environ au lieu des 13 annoncés. Et enfin la CAP… les triathlètes connaissent les sensations que ça donne après le vélo. Aïiiie ! mais bizarrement j’avance : 1er km. 10,2 km/h ensuite 11,0 et 11,4. Là je suis contente. 
Il y a encore Gisèle, Tranquillecool et Marcelle qui m’encouragent. Gisèle me dit : c’est bien ce que tu fais. Oui, oui je souffle comme une loco ou comme une baleine : au choix. Enfin la délivrance ! C’est violent ce truc mais qu’est ce qui m’a pris ? mais vous vous en doutez de la fin je pense ? Je recommencerai ! Par contre avant de me lancer dans les S et M il me faudra un peu plus d’entraînement vélo quoi et aussi le vélo qui roule tant qu’à faire même si je sais que la monture ne roule pas toute seule.
Voilà, voilà je suis ravie de passer par-dessus de mes doutes et mes peurs, il faut pas se fier aux apparences, malgré que je sois la fille du froid qui a couru sur le lac gelé, je suis assez frileuse et chochotte sur les bords.
Un énorme merci à mes supportrices et à mon fils (parait-il qu’il essaierait bien avec moi l’année prochaine, hi, hi, pas sportif du tout le gars pour l’instant mais qui sait un jour peut être)

 Prochain triathlon : découverte Triathlonienne de Torcy le 16 juin

mercredi 1 mai 2013

Marathon d'Azay-le-Rideau: le 8ème déjà!

J’ai du mal à réaliser que c’était mon 8ème marathon… j’ai commencé la CAP en 2007 sérieusement et puis depuis jamais rien lâché… 1er marathon en 2009. Tortue je suis tortue je resterai mais la progression est tout de même là, lente, fastidieuse mais qui apporte de la joie quand même.
Et surtout les belles courses et les belles rencontres !
Pourquoi Azay-le-Rideau ? Mon dernier marathon c’était celui de Strasbourg fin octobre de l’année dernière où enfin pour mon 7ème je suis passée en dessous des 5h00 : 4h55 !
Cependant c’était une mauvaise gestion de course : partie trop rapidement pour certains raisons, vent glacial sur tout le parcours donc ça me laisse naïvement penser que j’aurais pu faire beaucoup mieux… et pour moi il n’y a pas : faut que je choisisse le prochain pour voir !
Mon choix tombe sur Azay-le-Rideau : petit marathon avec ses 300 participants (faut vraiment être seule et ne pas craindre la voiture balai) et puis j’ai vraiment une bonne raison : mes 1ers vacances en amoureux avec mon mari c’était là il y a 17 ans (on a fait un tour des châteaux de la Loire dont celui d’Azay-le-Rideau) et vu que mon mari ne m’accompagne jamais sur les marathons, là il peut pas refuser de passer un WE avec moi, hein ! Je suis une vraie madeleine à l’arrivée de mes marathons au moins je pourrai pleurer dans ses bras. (z’avez vu j’ai pensé à tout !) 
La prépa sur 8 semaines juste après le semi de Savigny en perf’. Un peu fantaisiste la prépa : sur le plan qui m’était pas destiné à la base mais je l’adapte à mes allures, mes sorties longues n’excèdent pas les 18 km. (je rentre du boulot en courant tous les vendredi ; la chance d’avoir en chemin de retour le canal de l’Ourcq) ; mais tout de même 30 km. Eco-trail de Paris en sortie longue, 2 randos de 22 et 26 km., natation + vélo. Je ne veux plus me contenter que de la CAP, je veux varier les plaisirs ! 
C’est fou tout de même qu’est-ce qu’on commence à s’écouter peu avant les marathons : j’ai la gorge qui me gratte (et si-j-ai-choppé-la-crève ?) ; j’ai le ventre qui gargouille (et-si-c’est-la-gastro ?), j’ai le genou qui me titille (va-t-il tenir-jusqu’au-bout ?) Tout va bien, syndrome pré-marathon paraît-il ; pour le 8ème, toujours et encore ?
le 27 avril arrivée à Azay-le-Rideau, petite commune mais très touristique grâce à son joli château. Il fait très froid et il y a du vent. je vais pas m’en plaindre je supporte beaucoup moins bien les températures à partir de 15° pour courir…
Dans l’après midi visite du centre ville très joli mais le tour est vite fait et puis le château. Mes souvenirs sont très très vagues ! 17 ans c’est beaucoup ! 
Azay-le-Rideau 1996
Ensuite on se pose un peu à l’hôtel, en zappant sur les chaînes je tombe sur l’émission avec Cécile et Bruno Heubi, chouette ! et voilà qu’ils parlent du marathon de Cheverny, non mais c’est pas fini les tentations ! 
Je passe une très mauvaise nuit : réveillée à 1 heure du matin et impossible de me rendormir ! Et vu que mon mari dort, je ne peux pas bouquiner, je ne peux pas regarder la télé, rhhoooo la nuit était juste interminable ! Le matin je suis tout de même en forme. L’hôtel se trouve à peine à 300 m. du départ, si c’est pas de la chance de partir au dernier moment après avoir fait les aller-retour aux toilettes X fois !
Le départ est donné à 8h30 dans le parc du Château. Les accompagnateurs sont à l’extérieur. Il fait froid 4° mais 14° dans l’après midi, donc je décide de partir en t-shirt , jupette et manchons et ne pas m’encombrer de veste. Petit coucou à mon mari et c’est parti pour 42 km (nooooon). Au bout de 300 m. je me retourne et je vous laisse deviner ce que je vois : la voiture balai (trop facile).  Qu’il profite le conducteur, il aura la chance de voir ma jupette virevoltante pendant un certain nombre de km. !
Je m’en fiche royalement, je le savais de toute façon ! Musique dans les oreilles sur les bases de 4h40 (9km/h). La FC un peu haute au début mais ça rentre vite dans l’ordre (entre 80%-85%) en fonction des faux plats qui sont très nombreux ! Vers le 8 km. je double 2 hommes âgés, je discute un peu avec eux, un des deux ne sait même plus combien de marathons il a fait, il les compte plus ! Il me parle du marathon de St Petersbourg et des nuits blanches, ahhhhh oui un jour je compte le faire celui-ci !
Peu après je rattrape une dame, c’est son 8ème marathon, tout comme moi ! on discute un peu et elle part de nouveau un peu devant… les km. défilent au 14ème la dame est devant, personne derrière, une petite pause pipi tant qu’il n’y a personne… Le parcours c’est très campagne et très joli, essentiellement sur le bitume mais il y a un peu de chemin.
18ème km. passage sur les terrasses du château d’Ussé (Château de la belle au bois dormant). Accueil avec des musiciens et les gens costumés qui me proposent de la brioche (ohhh non pas encore la brioche). Pour grimper sur la terrasse il y a une sacrée petite côte à monter dans les gravillons. Je lève la tête et je vois mon mari ! Il ne m’a pas dit qu’il serait là, j’ai envie d’en pleurer mais je me retiens ! il me prend en photo et me dit : vas-y, vas-y. Non mais oh et le bisou ? je suis pas à 1’ près (ouais à la fin on dirait que si!) Les coureurs font le bisou à la belle au Bois dormant, moi elle m’intéresse pas, je veux le bisou de mon mari ! 
Château de la Belle au Bois dormant - Château d'Ussé
Descente aussi raide que la montée dans les gravillons et il faut continuer le chemin qui est encore très long. Après le semi je rattrape encore quelques personnes qui commencent à marcher… vers le 25ème km. ma vitesse commence à baisser un peu mais ça va. ça décline peu à peu 8.9 ensuite au 35ème km. 8.8 km/h de moyenne (tout comme à Strasbourg où à ce moment mon Garmin m’a lâché….) je discute avec les personnes que double et là il y a un Monsieur qui nous double avec une facilité déconcertante: ça a l’air trop facile pour vous, mais vous sortez d’où comme ça, Monsieur ? je suis parti à 9h00, nous dit-il ! - Ahhhh ! 
la FC est stable mais ça y est les jambes ne veulent plus avancer, le soleil tape, je souffre, un vieux Monsieur assis devant sa maison avec la canne me dit : un coup de rouge c’est meilleur ! je dis : oui, Monsieur, mais c’est bien meilleur après !
La vitesse baisse toujours et encore, les jambes ne veulent rien savoir  mais dans la tête ça tourbillonne : nan mais accélères, si tu n’améliores pas ton temps rien que de peu, tu sera très déçue, t’as mal nulle part, grouilles ! j’essaye de maintenir la vitesse entre 7.7-8.3 km/h et la moyenne continue à baisser. On se double et redouble avec une fille, elle marche de temps à autre, je ne ferai pas un pas en marchant ! (ma petite fierté maintenant). ça y est la ligne d’arrivée est proche on m’annonce 800 m., 500 m. 200 m. le virage et l’arrivée.

 4h53’ RP battu de 2’ petites minutes mais battu ! P’taiiiin c’est toujours aussi dur, rien à faire ! Je tombe dans les bras de mon mari, épuisée mais vous voulez un scoop ? je n’ai même pas pleuré !
La fille que j’ai doublée me remercie et me dit qu’elle s’est accrochée à moi en se disant : il faut pas que je la laisse partir ! C’était son 1er marathon, j’ai en plus servi de lièvre ! (pas très forte la lièvresse mais quand même). 
Pour une fois qu’il n’y a pas beaucoup de monde, j’attends le massage,  mon mari me couvre d’attentions : il me met la veste, donne à boire, enlève mes chaussures, propose à manger, m’ordonne de m’étirer… rhooo mais il devrait faire gaffe, je vais le traîner à tous mes marathons maintenant !
Le massage enfin, il dit à la kiné : Madame vous voulez pas venir chez nous ? ma femme elle réclame souvent les massages !
Ensuite un autre gag : on va manger, j’ai horriblement faim, les gels c’est écœurant au bout de 5 heures !  je passe la commande, la serveuse arrive et pose la bière 50 cl. (ma bière !) à coté de mon mari, non mais ! Ah non, ça c’est pour moi, elle est surprise, je lui dis : vous comprenez pour moi c’est l’abstinence pendant plusieurs mois mais après c’est la fête et puis mon mari il n’a pas droit, il conduit !
Conclusion ? C’était mon plus beau marathon je pense… j’ai beaucoup apprécié la beauté du parcours, qu’il n’ait pas de foule, pas d’attente, pas de sas, le chrono officiel =chrono réel, les bénévoles très chaleureux, tout le monde a été accueilli comme il faut…
C’était la 20ème édition mais paraît-il la dernière, Tours va créer son marathon… beaucoup plus plat que celui d’Azay sur les pistes cyclables.  A tester alors !
Autre conclusion : je n’ai absolument pas gagné en vitesse d’endurance depuis Strasbourg et quand on gagne pas en endurance c’est utopique d’espérer de battre son record de 10’ ! Continuer à bosser ! 
Aucun bobo à déplorer aujourd’hui, la démarche tout à fait normale même dans les escaliers !
Le prochain ? celui des Deux Rives fin août au Québec !
Quelques statistiques:
Gain d'altitude: 296 m.
Perte d'altitude: 291 m.
FC moy. 84% de la FCM
VM 8,6 km/h
319ème sur 328
30ème femme sur 35
10ème VF1 sur 11!