vendredi 16 septembre 2022

Tria'Court Bois le Roi

ça fait longtemps que je n’ai pas fait le compte rendu de course… C’est-à-dire que cette année n’a pas commencé très bien pour moi avec les soucis de santé assez inquiétants, bon finalement peut-être c’est pas grave et j’en saurai plus dans quelques jours…. Déjà en août 2021 je faisais un triathlon assez merdique à Chantilly, la seule consolation c’était « finir c’est déjà réussir » Ensuite j’avais le half de la Rochelle en mai, avec le stress du début de l’année et la santé, la forme n’était pas au RDV et de plus le jour J, la canicule a décidé de mettre son grain dans tout ça. J’ai terminé don la natation et le vélo étant dernière et pris la sage décision d’arrêter après 1 km de course à pied et ne pas me flinguer la santé par 37°. Avec mes origines sibériennes c’est tout bonnement insupportable. La santé ne vaut pas la médaille, aussi belle qu’elle soit. Depuis j’ai décidé d’être sage et faire plutôt les petites compétitions pour ne pas être déçue. Le premier XS Impérial Swimrun, le triathlon S à Gravelines qui m’a plutôt bien réussi… et je m’inscris aussi au Tria’Court du Bois le Roi 950 m natation -34 de vélo et 10 course à pied (format M raccourci) début septembre pour clore la saison de triathlon. J’adore le triathlon, pourtant là je ne brûle pas d’envie d’y aller, peut être peur que ça se passe mal… le parcours vélo ne paraît pas facile et la course à pied non plus, 100% nature dans la forêt et moi je ne jure que par le bitume. Bref je prépare mes affaires au dernier moment la veille, ce qui ne me ressemble pas du tout. Le jour J c’est un copain du club Christophe qui m’emmène au Bois le Roi. Il y a un brouillard pas possible mais la météo prévue très bonne : pas trop chaud, pas de vent…. Arrivés sur place beaucoup beaucoup de monde, plusieurs formats de courses au programme. En s’approchant du parc je me rends compte que j’ai oublié une épingle à nourrice pour avoir un 3ème point d’attache au porte dossard. Ce détail peut paraître minime mais a toute son importance : pas de 3ème point d’attache, pas d’entrée au parc à vélo. J’essaye de faire mine comme si ne rien était mais les bénévoles et les arbitres ont l’œil sur tout et me le font savoir. Heureusement un arbitre dépanne en épingles à nourrice les étourdi(e) comme moi et blague : c’est 150 euros Madame ! On s’installe tranquillement et on savoure cette ambiance et effervescence pré-course. On choisit de nager avec les combis, l’eau est à 21° mais il faut pas déconner, la température est fraiche par ce brouillard et puis logiquement avec les combinaisons on nage plus vite. Le départ natation est donné de la plage, puce qui déclenche le chrono au passage du tapis, du coup chacun se place en fonction de son niveau ; avec le mien je me place bien au fond. Je trouve que c’est idéal et pas faire partir les filles 5’ ou 10 ‘ avant les gars, pour avoir le plaisir de se faire nager dessus…. NATATION En attendant le départ les oies en triangle font le tour du lac. C’est magnifique. Voilà ça y est, il est l’heure de partir. Je me lance parmi plus de 500 personnes et 8 membres de mon club. Je ne sais pas pourquoi, je stresse toujours un peu dans l’eau même si je sais nager dans n’importe quelle eau : lac, mer, eaux troubles, algues, vagues. Toujours une pointe de stress et l’impression de ne pas dérouler comme il faut. Vers la fin de natation je me retrouve avec un copain du club et on sort ensemble. 23 min et les brouettes pour moi, 2’38’’/100 m., j’aie enfin retrouvé mon petit niveau que j’ai perdu depuis un bout de temps ! T1 Pas très rapide, je bois un verre de coca à la sortie, ne cours pas puisque toujours un peu « sonnée » et récupère mon souffle et de plus trouve pas mon emplacement vélo. J’aurais pu faire une minute de moins à la T1 facile mais bon…. VELO Ma partie préférée ! Je me lance, il fait frais, le soleil n’est pas encore de sortie. On me double, je double aussi. Je double une fille et je lui dis courage, on s’accroche, elle répond merci mais me redouble peu après, ensuite c’est moi, on en rigole. Je la rattrape dans toutes les montées, elle me redouble dans toutes les descentes. Sur le plat c’est du kif, à chacune son tour. En rattrapant on dit : c’est encoooore moi ! et en se faisant dépasser : ah noooon ! On s’est bien amusées ainsi pendant 34 km et on a fini ensemble ! Mon graal c’était 25 kmh de moyenne, je finis à 25,2 ! Sinon sur la route beaucoup de gens avec une crevaison, un gars qui a perdu sa pédale avec la manivelle, oups. Mon copain du club bien plus fort que moi est au bord de la route, je crie qu’est que tu fous là Johnny, il me répond : j’ai pété ma chaîne, re-oups. Malgré la perte de 20 min, Johnny terminera bien avant moi =D T2 : RAS, à part que je perds quelques secondes parce que je ne trouve pas mon emplacement ! COURSE A PIED Bref, avec ma nouvelle copine on commence la course à pied, le parcours nature et trail n’est pas du tout mon domaine, il faudra pas m‘attendre à mon meilleur chrono ou m’y rapprocher. Juste courir tout le long et de gérer. Ma nouvelle connaissance (de 30 ans ma cadette) me laisse partir car elle vient juste sortir d’une blessure. Le parcours est joli mais avec un joli dénivelé, je cours tout le temps plutôt très régulière entre 8,8-9 km/h et suis à la limite de dur. (1h09 au final) A 2 km de la fin je rattrape un Monsieur de 10 ans mon aîné et on termine ensemble en bavardant. En gentelman il me laisse passer la ligne d’arrivée devant lui.  Les 950 m natation -34 de vélo et 10 course à pied sont terminés en 3h01 et je suis super contente de tout : de l’organisation, de cette super ambiance, de la météo et ma perf du jour. le ravito final est juste royal et après la course avec mon ami Christophe on va au Burger King pour reconstituer les calories perdues !

mercredi 1 septembre 2021

Triathlon M de Chantilly ou un jour sans….

 Je vais quand même raconter mon triathlon de Chantilly même si la perf’ était loin d’être là et le moral a glissé dans les chaussettes en cours de route.

J’ai déjà fait plusieurs fois le triathlon de Chantilly :

la version raccourcie du « M » ou bien la version rallongée du « S » (au choix) 800 m. de natation, 43,5 de vélo et 8,5 de CAP en 2015

mon 1er half en 2016,

le M en 2017

Donc la natation dans l’eau noire et vaseuse, les routes pas vraiment dans le parfait état je connais.

Cependant le cadre est sublime et ce Château (mon Château) je l’adore et viens tous les ans lui rendre visite pour mes sorties vélo de 100 km.

Cette année me contenter uniquement du half de Tours, ça avait le goût de trop peu, et donc je me suis inscrite une fois de plus au triathlon de Chantilly, format M 1500 m – 46 km – 10,2 km de CAP.

Je suis arrivée à Chantilly la veille, en vélo avec mon sac à dos et passé la nuit à d’hôtel (en amoureux avec mon vélo donc). Le soir je me suis offerte un restau, fait une balade à la tombée de la nuit en prenant des belles photos et tombée tout à fait par hasard sur un magnifique spectacle de lumières dans les rues de Chantilly. 







Le matin de la course je passe toutes les formalités nécessaires et quelques unes nouvelles : prise de température, vérification pass sanitaire… apte au service.

Le temps est gris et très frais, alors que dans toutes les éditions que j’ai faites auparavant on a bénéficié de la canicule de fin août.

Si je fais une contre perf, je ne pourrais pas mettre ça sur le dos de la chaleur.

Le départ se fait en plusieurs vagues, je pars dans la dernière de 10h45.

Natation :

Nous voilà donc près du bassin, une trentaine de personnes si c’est pas moins, et grande nouveauté on ne part pas tous ensemble mais un par un… c’est plutôt cool, il n’y aura pas de coups. le speaker demande le prénom de chacun et balance les vannes. 

La veille on a reçu un SMS sympa nous annonçant l’eau à 19 degrés. Suis contente, avec la combi c’est parfait…. Sauf que…. ils nous ont menti…. le speaker annonce qu’elle est à 16 et dit avec son rire un peu diabolique : vous allez voir comment l’eau est bonnnne ! 




Tout le monde saute. Moi je n’aime pas et me mets à l’eau en m’asseyant et glissant doucement. Le speaker dit : et Tatiana elle ne veut pas un petit cocktail ? M’en fou mon gars, je suis pas venue pour gagner hein….

ça saisit, mais bon c’est supportable…. je déroule je rattrape peut être 2 personnes c’est tout, il me semble que je nage bien.

A partir de la moitié du parcours on commence à brasser des algues, bon pas grave, j’ai connu bien pire et puis l’eau ne pue pas comme dès fois ça pouvait être le cas…. ça donne envie de faire du triathlon, non ?

Enfin c’est fini, je sors, j’appuie sur le bouton, la monte m’affiche 46’ pour 1566 m. 2’57/100m, je suis loin de mes bons chronos (pour moi hein), c’est vraiment la natation de merde que j’ai faite.

J’ai une barre sur le front, sûrement à cause de l’eau froide, vraiment mal à la tête.

Bon pas grave reste le vélo et la CAP.

T1 Natation – Vélo 7’20’’ 

Vraiment tranquille, la T1 est longue en distance et en plus je suis frigorifiée

VELO: 46 km 2h07’38  - 21,7 kmh – la cataaaaa (jamais j’étais aussi mauvaise ou alors à mes débuts)

Je connais parfaitement la sortie du domaine sur une route merdique, mauvais état, trous et gravillons sur 1 km.

Mais là c’est un comble : sur 300 m. comme avant bitume avec des trous et ensuite du jamais vu 700 m de gros gravier, la route du cyclocross quoi, les roues chassent, toutes tes organes tremblent et le vélo aussi, tu pries de ne pas te casser la gueule et ne pas crever. Tout en espérant : sortie de ce merdier je vais dérouler.

Grosse désillusion : je n’avance pas, je suis scotchée au sol, on se double avec un Monsieur qui fait le half et à chaque fois celui qui double encourage l’autre (on continuera comme jusqu’à la fin).

Le parcours est changé, on ne prend plus la grosse nationale et départementale mais d’autres routes avec un revêtement très granuleux. On traverse un patelin avec 2x50 de gros pavés, version Paris Roubaix, j’ai déjà eu le plaisir d’y passer une fois, quand tu sens tout ton cerveau se désintégrer et tellement ça secoue qu’on voit même rien.

Et l’orga a posté les photographes à cet endroit. Forcément, on roule pas vite.

Je commence à gueuler mais c’est quoi ce b…. de m…, les photographes me crient pédale, pédale ! Forcément si tu ne pédales pas, c’est encore pire, tu tombes….

J'ai cru un moment que je souriais sur cette photo... vu de près c'est une énorme grimace... 


Le moral a glissé dans les chaussettes, une très légère pluie tombe, je n’ai plus envie, les 15 derniers km enfin sur la belle route. Je réfléchis : j’arrive au parc à vélo et je vais bâcher, je vais rendre ma puce. Pas possible d’être aussi nulle et de ne pas progresser en vélo, surtout en s’acharnant autant.

Cette bonne résolution de bâcher c’était sans compter sur ma copine Aicha qui m’a dit qu’elle viendrait rien que pour moi, pour me ramener à la maison après la course. Aicha me double en voiture, s’époumonne pour m’encourager, s’arrête à 3 reprises pour me photographier.


Là je me dis, je déconne vraiment, à part que la moyenne qui ne satisfait pas, j’ai quoi comme problème grave ? Qu’est-ce que je vais dire à Aicha ? J’ai abandonné juste parce que ce n’était pas mon jour et le parcours n’était pas satisfaisant à mes yeux ?

Dès fois ça tient pas à grand-chose.

T2 VELO – COURSE A PIED – 3’29’’

Sans réfléchir j’enfile mes chaussures et j’y vais.

COURSE A PIED – 10 km 250 m – 8,4 kmh 7’08’’/km

Le parcours est nature, herbe et chemin, je suis très régulière, ma résolution est de ne jamais marcher, je suis quand même dans le dur mais super régulière.


Aicha est sur le parcours et m’encourage, sinon pas d’ambiance, je suis dans les derniers, juste quelques gars du half sur le parcours. La ligne d’arrivée est enfin franchie.

EPILOGUE

Je suis dég’ de ma prestation du jour mais bon c’est ainsi, il faut savoir accepter le mauvais, se remettre en question et…. continuer puisque c’est pas avec une moyenne comme ça en vélo que je peux espérer terminer l’ironman….

Je remballe mes affaires, oublie ma médaille accrochée sur le rack, les bénévoles me disent EH Madame ne l’oubliez pas, vous l’avez mérité !

Ah oui, je crois que je suis venue pour ça. 


Je discute avec une très sympathique bénévole qui m’a retrouvé le lendemain sur les réseaux sociaux, petite espionne ! Qui sait sûrement encore une amitié et plein de futurs échanges autour de la passion commune.

Et je remercie infiniment Aicha pour son soutien et déplacement. Cette fois ci mon tri fini c’est à elle que je dois !

vendredi 25 juin 2021

Toursn’man 2021 – le 6ème half

Je me suis inscrite à Toursn’man fin année 2019 et en 2020 évidemment cette compétition a été reportée en 2021. Le maintien pour cette année on l’a appris 3 semaines avant. Difficile de rester motivée à 100% dans les mêmes conditions.

La prépa a été très spéciale cette fois.

Natation : j’ai la chance de nager un peu à la piscine extérieure de Puteaux (2 piscines ouvertes pour tte la RP), merci à mes amis qui m’ont trimballé là bas. On dépasse largement le rayon de 10 km. et 1 fois en rentrant on passe devant le contrôle de police, ouf, pas arrêtés, sinon on a pu avoir un supplément de 135 euros du ticket piscine à 10 euros. Le triathlon c’est un sport de riches parait-il.

Le vélo : le hometrainer dans la semaine et le WE je brave les interdits, j’ai de plus en plus du mal à supporter les règles insensées, d’autant plus qu’aller au boulot en vélo à + de 10 km je peux mais dépasser le rayon de 10 km en solo le WE pour mon loisir je ne peux pas…. non mais fuck.

Pour la course à pied c’est pareil : je rase les murs de nuit, en faisant les tours et les détours dans ma ville, en évitant le boulevard central et les 2 commissariats.

Une triathlète délinquante. On aurait tout vu.

Toutes ces contradictions ont eu un petit impact sur ma ligne + 3 kg. Vous me diriez j’ai de la marge.

L’échéance arrive, j’y vais avec mon amie Gisèle qui s’est engagée sur la distance M.

On y va en train et trimballer toutes les affaires et le vélo dans une housse sur l’épaule est une épreuve en soi.

Au retrait des dossards la chose vérifiée le plus sérieusement est ta pièce d’identité et le test covid. Ah ha ha.

Le jour J je me dirige vers le départ tôt le matin seule, la voiture officielle de Toursn’man s’arrête et me propose de m’emmener au départ. Super sympa les gars, merci beaucoup !

On a déjà entendu la veille que l’eau est trop chaude et la natation a toutes les chances de se faire sans combi. Vous imaginez le désarroi de la plupart, surtout avec le super entraînement natation qu’on a tous !

Tout le monde s’affaire au parc à vélo, la sono à fond, ça fait drôle de retrouver cette vie normale après tant de restrictions. Le speaker annonce que les arbitres sont en train de mesurer la température. Le gars à côté rigole : ils sont en train de mettre les glaçons autour du thermomètre. Que nenni ! Quelques minutes après la sentence tombe : l’eau est 24,8°, la natation se fera sans combi ! Les cris Ahhhh noooon ! résonnent dans le parc.

Eh bien on a signé les gars et les filles. Avec combi ou pas il faudra y aller.

Je retrouve une copine de longue date Lénaig, on va ensemble au départ, on partira dans la dernière vague.


 NATATION

On est « mauvaises » nageuses toutes les 2, on part ensemble, on se perd dans l’eau, on se retrouve vers la fin et on sort ensemble en 58’ avec une partie à contrecourant. Mes sensations étaient bonnes et je n’avais pas l’impression de ne pas avancer. (environ 6' de plus par rapport à la natation avec la combinaison. Bon c'est pas la mer (le Cher) à boire) =D

je cours vers le parc à vélo juste après Lénaïg, les spectateurs crient : bravo pour la natation !

Oh ben oui, là on prend, vous pouvez le dire messieurs dames….

T1 Natation – vélo

Assez méthodique et pas mauvaise 4’44 RAS

VELO : C’est parti pour 86 km. C’est plat, je suis doublée par les fusées partis dans les 1ères vagues, ils sont déjà à leur 2ème tour j’avance à 26,6 de moyenne jusqu’à la 1ere côte de 1 km. après la côte la moyenne chute vers les 25 kmh. Certains gars en me doublant m’encouragent, c’est super sympa.


Au km. 43 on fait le demi tour et on repart pour la 2ème boucle. Je me retrouve assez seule sur la route en doublant quand même quelques uns du format M et L. La moyenne de 25 je la maintiendrai jusqu’au km. 50 et attaque la 2ème fois la même côte. Je suis fatiguée et cette fichue moyenne continue à baisser peu à peu… et il reste 30 km.

Rien à raconter, le vent est de face sur le retour, le soleil tape, je veille quand même à m’hydrater et m’alimenter plus ou moins correctement. Les bénévoles et les rares spectateurs encouragent.

C’est fini ! avec 24,2 de moyenne et 3h30 pour 86 km., je n’évolue absolument pas, c’est la même chose en 2018 à Tours, en 2019 et 2020 aux Sables d’Olonne, autant dire que vu le niveau des autres cyclistes j’essuie la fin du classement.

T2 Vélo – course à pied

A l’image de la T1 : Tranquillement mais sans traîner : 4’45 

COURSE A PIED

C’est parti pour la CAP. En début de la boucle je croise Gisèle qui termine le vélo pour son format M, je suis contente de la voir, tout va bien pour elle aussi.

Les 1ers 5 km. sont un peu difficiles, il fait trop chaud et puis juste après le vélo il faut récupérer les jambes. Je gère, je m’arrose beaucoup aux ravitos et je bois aussi. De km. 5 au 8 je cours bien parce que le soleil a eu une très bonne idée de se planquer sous les nuages, ça se ressent, je suis à 8,8 kmh.

Ah si je pouvais continuer ainsi ! 1er tour terminé en 1h15

Mais non, le soleil ressort et au2ème tour j’en peux carrément plus, ça tape à 30°, je passe en mode survie avec la devise l’essentiel c’est de finir sans trop marcher…. En se fixant les mini objectifs : tu rattrapes la fille devant toi… et puis un gars et puis un autre… Cours pendant 5 min avant de remarcher  et ainsi de suite. Je vois une fille étendue au sol avec les secouristes autour…. mode survie je dis  on s’en fiche du chrono.

La ligne d’arrivée approche, c’est un peu tristounet, peu de public mais quand même quelques encouragements.

La ligne d’arrivée est planquée à l’abri, à part les arbitres et bénévoles personne mais bon, j’arrache le sprint final, et fonce vers le 2ème tapis, les bénévoles et arbitres me crient « c’est bon c’est fini Madame, on sent bien que vous voulez encore gratter quelques secondes…. »

2h48 pour la CAP sous une chaleur écrasante.

7h30’17 en tout. Peu importe, c’était mon 6ème, même si je ne vois quasi aucune amélioration, je me maintiens plutôt.

La distance en elle-même reste un petit exploit et une fierté pour moi-même si je ne désespère pas encore de progresser, du moins en vélo.

Happy end. Malgré cette prépa plus que spéciale…

Je retrouve Gisèle heureuse d’avoir terminé le DO, on debriefe, on refait le monde et on repartira vers de nouvelles aventures.

Je remercie par ailleurs toute l’équipe des bénévoles, ils ont été tous bienveillants et adorables.

PS : J’ai reporté ma participation à l’ironman de Copenhague à 2022, je ne suis pas prête et puis on verra de quoi l’avenir sera fait.

mardi 8 septembre 2020

Ironman 70.3 Les Sables d’Olonne alias Coronaman

J’ai fait le 70.3 des sables d’Olonne l’année dernière et j’ai adoré, je pense comme tout le monde. Tout était parfait : le cadre, la météo, l’ambiance.

Toutefois cette année, il n’était pas dans mon programme, car je voulais me lancer dans mon 1er full ironman à Copenhague et faire le L de Tours en prépa.

Vers fin avril j’ai appris l’annulation et le report des 2 pour l’année prochaine.

J’ai continué quand même mon entraînement comme j’ai pu pendant cette période (hometrainer et 1 heure de CAP autorisé, mdr) et à partir de mi-mai j’ai déconfiné mon vélo et entre le vélotaff et les sorties entre amis j’étais à 800-900 km au mois de juin et juillet et bien progressé. En natation j’ai vite récupéré mon niveau de piètre nageuse que je suis (j’emploierais plutôt le terme « pas rapide ») et j’ai quasiment délaissé la course à pied. On peut pas être partout ma pov’ Lucette.

Bien m’en a pris de m’inscrire aux Sables début juin, quand la plupart ont joué la sagesse et ont fait le report pour l’année prochaine et les inscriptions ont rouvert…. Optimiste que je suis, je me suis inscrite ! Mais plus le temps passait, plus mon optimisme s’effilochait, les annulations annoncées les unes après les autres et les gens qui annonçaient « de sources sûres » que les Sables allait subir le même sort….

Bref, je m’en fous, je ne crois que à ce que je vois, c’est pas pour ça que je vais m’arrêter de faire du sport, surtout que dans l’ambiance qui règne on en a besoin….

On a tous un pic de forme, mes progrès en vélo se sont estompés après les vacances avec ma famille.

J’ai pas fait de vélo, j’ai mangé un peu n’importe quoi et me suis pas privée de bière fraîche et de rosé, lol.

Je suis arrivée aux Sables vendredi avec mon mari et je peine à y croire…. On a droit d’y croire ?

Jour J

Mon départ natation est prévu à 7h40, mer à l’étal paraît-il et après la marée sera descendante…

J’ai un peu peur, j’ai pété mon chrono de 12’ environ grâce à la marée montante, si je ramasse autant au plus à cause de la marée descendante, ça va pas être la fête….

Avant le départ je retrouve mon coach Cyrille qui fera le déplacement aux Sables pour encourager ses athlètes. Merci pour ta présence précieuse !

Natation:

On se place dans les SAS respectifs, masque obligatoire jusqu’au départ. J’avoue que quand j’ai vu cette image sur facebook en mars, j’ai pouffé de rire, loin j’étais d’imaginer que ça se passerait exactement ainsi ou presque….

Je commence la natation, les sensations sont bonnes, assez vite je suis rattrapée par les hommes des GA partis derrière…. pour autant ce n’est pas la guerre, c’est large, il y a de la place pour tout le monde, rares sont ceux qui me touchent ou tapent…

Je sors en 54’ pour 1990 m 2’45  au lieu de 2’35/100 m, environ 5’ de plus que mes temps habituels en lac… Vu que la marée a commencé à descendre c’est pas catastrophique que ça….


T1 Natation-vélo Tranquillement, méthodiquement en 7’46, l’air de transition est longue, c’est pas si mauvais que ça 1’ de moins que l’année dernière.

 

Vélo : Voilà je suis sur mon vélo, la partie que je préfère, ferais-je mieux que l’année dernière ? Paraît-il qu’on va avoir le vent latéral et de face et dans le dos dans les 20-30 derniers km.

Le parcours est magnifique, plein de petites bosses, rien d’insurmontable, pas de grosses côtes mais pas plat non plus…

Je maintiens la même moyenne sur la majeure partie du parcours entre 23,5-23,8 kmh. Mince, je voudrais faire mieux que mes 24,4 kmh de l’année dernière, mais ça veut rien savoir. Il y a moins d’ambiance sur le parcours car moitié moins de concurrents, je suis seule, doublée toutefois parfois tout le long, je doublerai aussi quelques rares personnes. On reçoit quand même beaucoup d’encouragements dans les villages traversés… Vers la fin le vent devient effectivement favorable et je termine le parcours à 24,0 kmh pile… un peu deçue mais je crois que ce n’est pas important cette année….



T2 Vélo – CAP

Pareil, tranquillement, je suis un peu claquée, transition correcte en 4’03  et c’est parti.



Course à pied :

Je commence gaiement à 8,8-9 kmh mais très rapidement au bout de 3-4 km l’allure baisse considérablement, j’ai couru 42 km  en juillet et 19 en août, c’est pas avec ça que je vais battre mes records. 


C’est dur de représenter qu’il faut s’enfiler 21 km et le vent est très fort sur le retour de remblai. Mais je cours presque tout le temps, lentement, certes mais j’aime pas marcher. Je redouble encore 2-3 personnes. L’ambiance est géniale, plein d’encouragements. 3ème tour quasi toute seule. Je guette la ligne d’arrivée de loin et j’ai envie de pleurer. Mon mari est sur le parcours, mon coach m’encourage aussi à plusieurs endroits, c’est une fête que je n’espérais presque plus cette année….

Je franchis la ligne en 7h46 avec 13’ de plus dans le pif par rapport à l’année dernière, dans les derniers, évidemment,  mais bon je suis plus toute jeune, il n’avait que 8 femmes dans ma cat’ d’âge F50-54, dans la suivante 5 et après il n’y avait plus…..

Mais j’espère encore progresser et rentrer dans les BH pour finir un ironman, paraît-il ANYTHING IS POSSIBLE ! Le slogan qui prend encore plus de sens cette année !

(Le début)

(Dans le dur)

Merci à mon mari, mes amis, mon coach, mon vélociste, tous les gens qui me soutiennent dans mes délires de celle qui veut jouer dans la cour des grands avec ses très modestes « performances »




lundi 17 juin 2019

Ironman 70.3 Les Sables d’Olonne : une course de rêves Et de 4 !

Ironman 70.3 Les Sables d’Olonne  c’était mon 4ème en distance L et le 2ème half labellisé.

Pourquoi donc celui-ci ? Je voulais refaire le L de Tours mais dès que j’ai entendu parler de la création du petit nouveau aux Sables, j’ai tout de suite succombé. Le cadre doit être magnifique, le parcours vélo pas méchant, c’est bien de découvrir un lieu différent. Et puis j’ai été traumatisée l’année dernière par la natation à contrecourant : 1h30 pour 1900 m. Eh oui !
Vu que je suis assez nullasse en vélo malgré tous les km. que je m’inflige, cette année je fais appel aux services de Cyrille Antoine, coach ironman certifié. J’en ai marre de faire le top 5 du classement en comptant de la fin !
La prépa commence en janvier et se passe sans encombres, pas malade, suivi les entraînements presque à la lettre, je suis une élève bête et disciplinée…
Juste un petit couac, une semaine avant la compèt’ je me coupe le pied à la sortie de l’aquathlon de Meaux et ensuite je me déleste d’un bout de peau en course à pied… Pour la natation en eau salée c’est moyen. Mais en 1 semaine avec tous les pansements magiques ça a le temps de guérir.
Arrivée aux Sables, beau temps mais énormément de vent la veille, quelques essais pour vérifier le fonctionnement du vélo qui se déporte sous les rafales. Heureusement pour le jour de la course la météo s’annonce idéale : peu de vent, pas très chaud et la natation à la marée montante dans le chenal du Vendée Globe ! Ce qui est top que sur place je retrouve plusieurs copines avec qui on se croise sur les courses mais on se voit pas souvent… c’est le RDV de l’année.
Je retrouve aussi Cyrille avec son épouse Lydie la veille de la course, c’est une belle rencontre après 5 mois et demi d’échanges par mail et débrief au téléphone. La progression semble être là, il n’y a plus qu’à ! Cyrille me conseille de me mettre en natation dans le sas de 40 min. pour ne pas être à la fin de la course, ce qui est démoralisant. Je trouve ça osé et puis j’ai peur de me faire nager dessus et prendre des coups… D’ailleurs la veille on a longé le parcours natation à pied mais c’est énorme 2 km ! j’en reviens pas, mes autres parcours c’était toujours en boucle, ça rend pas pareil.
D-day :
Les affaires sont laissées au parc la veille, 
cependant le matin dernière vérif du vélo et installation des gourdes de boisson.

Il faut toujours que j’oublie un truc ! Cette fois c’était pas la puce, c’était la boisson d’attente ! Qui sera super longue puisque entre le départ des 1 ers et le mien il passera 45’. Heureusement j’ai le temps de retourner à l’hôtel et chopper 1 bouteille.
 
Natation :
Je prends la température d’eau qui est fraîche mais rien de catastrophique 18° paraît il. J’ai connu bien pire 13-14°, on sent la différence.
J’arrive sur la ligne de départ je vois le sas 39-40’ et je me glisse dedans. C’est gonflé vu que je vaux 48-50’ pour 2000 m. Départ par rolling start 6 athlètes toutes les 10 secondes.

Let’s go, faut s’y jeter.
Départ de la plage, face aux vagues, ça secoue un peu mais très rapidement on contourne les bouées et on rentre dans le chenal. Et là le gros kiff ! L’eau salée porte plus, la marée est montante, presque personne m’embête malgré que je me fasse doubler, je m’applique, la respi tous les 4 ou 6 temps. Les lunettes se remplissent de buée, je vois pas grand-chose mais j’arrive à m’orienter grâce aux nageurs qui sont devant ou sur les côtés. C’est la fin ! On me tire de l’eau, j’appuie sur le bouton et ne crois pas mes yeux ! 38’ ! Ouahhh ! Finalement j’étais dans le bon sas ! Merci la marée montante !
T1 : Longue puisque il faut atteindre le parc, se changer, puis récupérer le vélo et traverser tout le parc, qui contient presque 3000 vélos, ça fait un bout ! Finalement en regardant les résultats je suis pas si mauvaise en T1
Vélo : Il fait beau, il fait chaud, le vent est dans le dos. Le parcours est magnifique, la route c’est du billard, pas granuleuse comme chez nous. Par contre c’est quand même bien casse pattes, ça monte et ça descend sans cesse, ben oui les 600 m. de déniv’ il faut bien les cumuler qq part. Je me fais doubler mais ce qui est bien que cette fois je double aussi ! Pas par paquet certes, mais cette fois je ne suis pas en queue de course, je suis dedans ! Je maintiens pendant une bonne partie du parcours un peu plus 25 kmh de moyenne. L’ambiance de folie, les gens mangent sur leurs terrasses ou tout simplement devant leurs maisons et encouragent ! Et doublement quand ils voient les filles ! Nous ne sommes pas encore nombreuses. Que 14 % pour celui-ci….

J’essaye de retenir les prénoms de personnes que je double ou par qui je me fais doubler. Entre copines on se reconnaît, on s’encourage. J’avoue que malré mon amour du vélo entre le 60-eme et 70ème km. J’en ai un peu le ras le c… le casque et le reste, d’autant plus que le vent est de face et pas si faible que ça et je perds en vitesse… Grrrrr…. Mince je n’aurai pas mes 25 kmh rêvés ! (que 24,4 mais cependant c’est ma meilleure moyenne pour cette distance et dénivelé)
Vers la fin je suis doublée par Marie, c’est elle qui m’a donné les coordonnées du coach Cyrille !
On échange qqs mots et on file vers la fin. Reste 3 km !
T2 Je n’ai plus de jambes, courir sur les cales c’est périlleux, du coup je pose le vélo tranquillement, j’enfile les baskets, la visière et les lunettes assez rapidement et c’est parti !
Course à pied :

Aïe, aïe ça va être duraille ! Marie est peu devant moi… passage dans le sable sur 300 m. c’est la seule partie où je marcherai, j’ai pas envie de courir… et puis c’est reparti et je ne lâcherai rien jusqu’à la fin, tout en courant, lentement mais sûrement. Il fait chaud, je m’arrose à chaque ravito, je me suis trompée, un verre de St Yorre sur la tête, tant que c’est pas du coca !
Un peu à manger, un peu à boire mais juste qqs secondes, mon RP, je le veux ! Le paysage est magnifique le long du remblai, la mer, les surfeurs, les bateaux, les nageurs, les gens sur la plage d’un côté et de l’autre les terrasses de cafés, les gens tout le long qui t’encouragent, les gamins qui tapent dans la main. Je réponds soit par signe de tête, de main, un merci…. .

 
Les jambes sont en pilote automatique j’avance à 8,1 – 8,2 kmh de moyenne, très régulière, double de nombreuses personnes qui marchent. 1er tour chouchou vert, 2ème tour chouchou jaune et il faut repartir pour le 3ème…

Heureusement l’ambiance fait oublier un peu la distance restante et je croise toujours et encore les copines. Je ne vois plus Marie… elle a disparu… Mystère…
Temps d’introspection… c’est mon 4ème, ça exige trop de prépa, trop d’investissement (financier aussi), ce sera mon dernier sûrement…. Je vais me consacrer au plus court… c’est pas de mon âge, je n’ai rien à prouver ni à moi ni aux autres…. J’essaye d’additionner aussi mes temps natation-vélo -transitions + cap pour estimer le chrono mais le cerveau ne fonctionne plus. Ainsi je franchis la ligne en montrant au speaker et au photographe 4 avec les doigts.


Le speaker m’interroge je lui explique que c’était mon 4ème… Et vous avez déjà décidé lequel sera le 5ème ? Ah non (je vais pas lui expliquer que c’est le dernier?). Médaille et puis Cyrille attend derrière la ligne, Marie franchit la ligne juste derrière moi, et il accueillit ses 2 coachées en même temps. Si c’est pas beau !

7h17 au total, et je n’ai fait que remonter les places pendant toute la course, je suis ravie et notre coach aussi ! Et la fin du classement s’est vachement éloignée !
On fête ça dignement le soir au resto, et on découvre un truc marrant, les bons nageurs partis à 10h25 n’ont pas bénéficié de la marée, et les nageurs moyens à lents ont fait des chronos de ouf. Ah ha ha pour une fois !
Les remerciements seront nombreux : Tout d’abord mon coach Cyrille, et c’est pas fini, je voudrai encore progresser !
A mes amis Jean-François, Magali et Gisèle qui ont partagé les entraînements avec moi,
A tous les amis proches et lointains qui m’ont suivi, encouragé et félicité ! Le soutien et le partage c’est une partie très, très importante ! Bisous à tous !
Epilogue : ma bonne résolution 4ème = dernier je crois qu’elle s’est déjà estompée… comme la douleur….c’est comme les marathons quoi...

lundi 27 août 2018

70.3 Vichy half ironman ou frôler les BH…

Pour commencer la « carriere »de triathlète de longue distance je rêvais faire celui ci pour le 1er… mais vu que avant de me lancer dans les aventures j’étudie méticuleusement les BH et elles étaient trop justes, je me décide de faire que maintenant pour mon 3ème. Bien qu’il me semble que j’ai progressé en vélo et avalé quelques milliers de km depuis 2014, ça me semble encore trop juste et le moindre déraillement physique ou mécanique et hop dehors ma petite dame. D’autant plus que j’ai lu les douloureuses expériences des copines qui étaient éliminées pour quelques petites minutes de retard… 1’ même… rien que ça.
Bref je prends des risques… je m’inscris 1 an en avance presque. De toute façon dès que les dates sont annoncées l’hôtellerie est complète en 2 jours.
J’étais toujours nulle en maths mais la ma prof’ de lycée serait épatée par mes capacités : je crée le tableau excel et fais des additions et soustractions improbables en calculant les moyennes en prenant le pire des cas….
Et ils ont rajouté généreusement 30’ cette année à la BH générale. Youpiiii !
Quand on veut on peut ! Même les maths !
Vendredi 24 août me voilà à Vichy. Pour ne pas refaire des mêmes âneries qu’à Tours (sur les erreurs on apprend), j’étudie aussi les itinéraires, les crée et enregistre sur ma montre pour ne pas marcher 20 km. la veille d’un half… Dépot du sac à l’hôtel et direct au parc omnisports de Vichy en vélo et avec les affaires pour ne pas faire les km inutiles.
Bike et sacs de transitions check-in et je retrouve ma copine Isabelle avec son amie.
C’est chouette de ne pas être seule. Je passe la soirée avec Isa et au dodo après, le réveil est prévu à 4h00 pour prendre la navette à 5h00. Mes affaires sont prêtes, j’hésite juste entre 2 trifonctions : manches courtes et sans manches, dos nageur.
Après l’été caniculaire que nous avons passé, la météo nous prévoit 17° au meilleur de la journée. Comment dire ? Ça m’arrange oui plus que la canicule mais quand même. Et on m’a prévenu :
Il fait chaud, très chaud à Vichy fin août. Natation sans combi et 30-35° pour le vélo et cap, voire plus. 

- Tu fais des enchaînements sous la chaleur ?
- Ben nan et je compte pas…
- et comment tu vas faire ?
- ben on verra bien…

Voilà à 5h00 je prends la navette avec 6-7 autres triathlètes, à l’arrêt suivant, comme il me faut toujours une c…. dans le pâté ou dans le potage, mon regard tombe sur la cheville d’un triathlète qui a sa puce et je constate que j’ai oublié la mienne à l’hôtel ! Ah désolée Messieurs dames, je sors ! Après quelques minutes de conversation, le chauffeur a pitié de mon désespoir et décide de refaire une petite boucle et de m’attendre 3’. Et grâce à ma tête étourdie on a sauvé une 20aine de triathlètes puisque la navette qui s’est retrouvée devant nous est tombée en panne… 

Il est 5h00 (et demi)… Vichy (pardon parc à vélo) s’éveille…. 
Je retrouve toutes mes connaissances tout à fait par hasard dans cette foule. Ceux et celles que je connais ou bien que virtuellement.

Natation :
On se retrouve tous ensemble au départ natation par rolling start. Raymond, Isabelle, Alexandra, Catherine, Elodie et moi. On prend le départ dans le sas juste devant nos temps estimés. Bonne ou mauvaise idée, je ne veux juste pas me retrouver seule en sortant du parc à vélo. Je merdouille avec ma montre en sautant dans l’eau et je sais déjà que je n’aurai pas mon temps natation. D’habitude je mets 50’ pour 2000 m. avec combi. Pas le temps de réfléchir faut avancer et ça tabasse quand même. Deux coups sur la tête, lunettes à moitié remplies d’eau, un coup sur le visage, une petite tasse pour goûter à l’eau de l’Allier… ça me paraît long long long…

Transition 1 :
Je sors quelque peu étourdie et peine à enlever ma combi. Je me fous sur l’herbe et me change tranquillement, histoire de souffler. Prends pas de temps ni me sécher, ni enfiler quelque chose par dessus de ma trifonction, bien qu’il fait bien frais mais bon, peu de vent, ça ira…. Le speaker annonce que le parc se vide mais il reste encore au moins 200 vélos, ça en fait du monde !

 
Vélo :
Après la sortie du parc ça commence par une belle grimpette… Le parcours est réputé comme très roulant. Mais pas tant que ça au fait. 550 m de D+ presque le double du Tours et jusqu’au km. 68 c’est quasiment tout le temps le faux plat montant et usant. J’arrive pas à décoller ma moyenne qui oscille entre 22 et 23 kmh. Ça devrait aller. C’est très gris mais très joli… avec des champs et les montagnes auvergnates avec le volcan en fond de toile. C’est duraille… je me fais doubler et j’arrive pas à accrocher qui que ce soit. 

 J’arriverai à dépasser 3 personnes : 1 qui est arrêté pour souci physique peut être, une fille qui a un souci avec son vélo et 1 fille que j’avais en ligne de mire dès le début qui s’est arrêtée pour une pause pipi aux toilettes au ravito du 68… je n’ai pas le temps de m’arrêter moi, chaque minute compte. S’il faut me faire pipi dessus, je le ferai, désolée…
Une bellissime côte à 6 % de moyenne sur 1,5 km. Et après on nous dit que les difficultés sont finies… mais que nenni ! Une jolie suite de toboggans… et puis une descente super raide sur Vichy. Mais elle est courte la descente. 6 km. Je donne quelques coups de freins par moments.
Ouf c’est fini à 22,36 km/h de moyenne et l’arbitre ne m’arrête pas…

Transition 2 :
Mes pieds ont enflé et j’ai du mal à enfiler mes chaussures sans lacets. C’est parti.

Course à pied :
J’ai oublié enlever mes gants vélo, je les enlève et les fous dans les poches arrière de la trifonction. Visière et lunettes, le soleil fait son apparition. er. Catherine me dépasse en encourageant, Fabienne en tant que supportrice m’encourage, ça fait des années qu’on s’est pas revues, ça fait tellement plaisir.
J’adopte une petite foulée dynamique bien que j’ai passé une majeure partie du parcours vélo sur la plaque. Mais contrairement à Tours il fait suffisamment frais, ça passe. La vitesse est entre 8,3-8,4 km/h de moyenne par km, telle une horloge suisse. Je suis à la limite du dur, selon les pulsations en résistance alors que c’est mon allure endurance mais là j’ai déjà donné avant. Je souris à tout le monde et remercie ceux qui m’encouragent. Je double même plusieurs personnes qui marchent. Mais la plupart sont dans leur 2ème tour alors que moi c’est le 1er...
puis j’approche vers la zone d’arrivée et là c’est Anne (Twister) qui m’interpelle, je m’arrête pour lui faire la bise et demande si c’est toujours par là qu’il faut continuer… Oui oui… le passage sur le tapis rouge, je tape dans la main du speaker Stéphane Garcia, Philippe me prend en photo… c’est tellement génial de vivre ça malgré la difficulté.
J’entame la 2ème boucle. Là c’est moins drôle, je me retrouve très seule mais continue à doubler un peu, m’arrête pas aux ravitos en attrapant tout à la volée. Je sais que je dois être assez limite niveau temps. 
Allez allez Madame continuez comme ça et ça va le faire. Je suis un peu déçue de ma partie vélo, je me dois faire un semi correct. A partir du km. 15 l’allure commence à baisser… Un jeune garçon me dit : allez Madame, la médaille est à 6 km., vous ne faites pas ça pour rien ! Rhoooo…
Au km. 19 je marche, le vent est devenu fort et de face, je trottine à 6,7 kmh et n’arrive pas à rattraper le gars qui marche. Je marche alors rapidement sur 800 m. et repars de plus belle en le dépassant.
Peu avant l’arrivée j’ai des encouragements de Laurent qui fera l’ironman le lendemain… Et l’accueil de folie de Stéphane Garcia ! Les voilà les derniers mètres sur le tapis rouge avec le M de l’ironman ! 7H53 d’effort.

Je retrouve Isabelle dans la salle de restauration, Isabelle a une bonne mine, elle a déjà récupéré un peu et moi je rentre telle une zombie selon ses dires….
Elle m’annonce que j’ai mis 1h00 en natation selon l’application Ironmantracker… Euh… mais apparemment je suis pas la seule de faire un temps de m…. qu’est ce qui s’est passé ? Encore le courant ? Ah non visiblement on a eu droit à une rallonge de 300 m. minimum. C’est pas grave vous diriez ? Non, sauf pour ceux qui se sont fait éliminés à la sortie natation (BH 1h10 selon la puce) pour 1’ même (oui, oui) et il y en avait plus d’un….
Ceux qui ont pu franchir la ligne d’arrivée mais en plus de 8h00 ne sont pas classés… Je l’ai échappé belle de 7’ seulement…. Finisheuse heureuse une fois de plus, cette fois d’un half labellisé.
Je n’ai pas pleuré en franchissant la ligne d’arrivée mais en découvrant mon mur FB inondé de messages, plusieurs d’entre vous ayant consacré la matinée (non la journée!) à me suivre en faisant les maths aussi (Eva!) Merci, un énorme merci à tous ! Et c’est pas assez.
 A la vôtre, quoi!




lundi 11 juin 2018

Tours’nman (Half ironman) 2018….

Tours’nman (Half ironman) 2018….

ou j’ai testé la natation à contre courant pour vous….

Mais commençons par le début…

Ce half n’est pas mon 1er mais mon 2ème, le 1er c’était celui de Chantilly en 2016 que j’ai bouclé en 7h32. (50’ pour 1900 m. de natation ; 3h57 pour 93 km. De vélo et 2h32 pour le semi marathon + les transitions).
L’année dernière je n’ai pas pu me lancer sur cette distance pour cause de voyage en Russie et diverses problèmes. Mais en 2018 je veux faire un ! Voire 2 !
Question prépa proprement dite, je ne suis pas un plan d’entraînement, j’aime bien cet adage :

Pour progresser en triathlon : Nagez, roulez, courez ! C’est con mais c’est efficace !

Je nage 10000 m. par mois environ, roule énormément malgré l’hiver, 732 km de vélo au mois d’avril avec la randonnée de Montapeine  ses 165 km. et 1800 m. de D+ et 630 km. au mois de mai avec le beau séjour cyclo dans le Var 262 km. avec 3500 m de D+
Vous auriez compris, je préfère de loin le vélo mais comme mon temps n’est pas extensible et les capacités physiques non plus, je délaisse un peu (beaucoup) la course à pied. 50-60 km. par mois aux sensations. (La reine des plans d’entraînements que j’étais, ça a bien changé).

Voilà, quand j’apprends la création de cette nouvelle épreuve de Tours’nman, je suis emballée, j’ai déjà fait plusieurs marathons dans la région : 2xTours, marathon d’Azay le Rideau et le marathon de la Loire. La région est magnifique et plutôt plate.

Il ne fallait pas louper les inscriptions pour le half ! Affiché complet en 1 seule journée ! Juste incroyable ! J’ai ma place !

Samedi 9 juin la veille : comme beaucoup d’entre vous savent, je ne conduis pas, donc obligée me rendre à Tours en TGV. Je la sens mal cette affaire de trimballer un énorme sac à dos et le vélo dans une housse sous le bras et je demande à mon fils m’emmener à la Gare Montparnasse. 1 heure de trajet et l’arrivée sans encombres à St Pierre des Corps. Mon hôtel est situé juste en face de la gare, ouf ! Installation, montage de vélo (là il faut savoir se débrouiller un minimum, remonter les roues et gonfler les pneus).
Et après je suis partie à pied pour chercher mon dossard et tout ce qui va avec (sacs de transition, bonnet, puce, autocollants, cadeaux des partenaires).
L’hôtel se trouve exactement à 2,5 km. Du Parc des Expositions (2,5 km. Aller + 2,5 retour + re-aller pour déposer le vélo (idéalement en vélo) + 2,5 km. Retour). Ce qui fait 10 donc ! Ce qui est pas mal en soi ! Sauf que avec mon sens d’orientation légendaire et avec l’aide d’une gentille jeune fille qui m’a indiqué le mauvais chemin, je me suis perdue, retournée sur mes pas, me suis reperdue, enfin trouvé ce p**** de parc des expo….)

je raccourcis pour dire qu’en fin journée mon garmin a affiché 19 km. De marche ! J’ai honte….

Le parc à vélo est d’ailleurs à l’intérieur du parc des expos, c’est royal ! Pas de craintes avoir le vélo détrempé par la météo actuelle : orage sur orage.
D’ailleurs mon retour à l’hôtel s’est déroulé sous l’orage. Trempée jusqu’aux os.


Dimanche 10 juin, le jour J
je me réveille très tôt et je stresse, les allers-retours incessants dans les toilettes, c’est fou !
Je me dirige de bonheur et tranquillement au parc des Expos, maintenant je connais le chemin !
Quelques vérifications et direction le parc nautique du Cher avec 2 sacs : affaires de ville + transition natation-vélo.
Préparation, enfilage de combi-bonnet-lunettes. Il pleut. Ça va être sympa pour le vélo.
On attend le départ. Sono à fond, un hélico nous survole, c’est impressionnant. On regarde l’arrivée des 1ers du XXL 3800 m. de natation.

Natation :
Et voilà notre tour, je pars dans les derniers, en estimant mon temps à + de 45’ avec une partie à contre courant, allez soyons large ! 1H00.
Je vous répète texto ce qui était écrit par l’orga sur leur page facebook « il n’y a pas de courant dans cette partie du Cher ».
Partie quasiment dans les derniers, pas de coups, c’est très large. Contournement de la 1ère bouée, pas à la corde, on est déporté par le courant. Les bouées sont assez éloignées, on les voit à peine mais j’ai 2-3 personnes devant moi, autant sur mes côtés, je les suis. C’est très perturbant entendre le bruit de l’hélico en nageant. Je nage, je nage et je nage. Aucune notion du temps. Les bouées ne se rapprochent pas. Presque arrivée avant le demi tour je lève ma tête et sors mon bras : 1h02 pour 1000 m. ! je suis stupéfaite et mon moral est en bas de ma combi, à défaut être dans les chaussettes !
Le temps limite pour la natation est 1h15 ! Au contournement de la bouée je vois qu’il y a encore une dizaine de galériens derrière moi…
Les gars me hissent sur le ponton, j’appuie sur le lap de ma montre qui affiche 1h30 pour 1820 m.
Oh ben ça alors !
ma 1ère question : je vais être mise hors délai? Le bénévole me dit : je crains qu’oui… eh bien eh bien….
L’avantage que mon pauvre sac est presque seul, je risque pas m’y perdre ! L’arbitre me laisse partir. Je me change dans la tente avec 4-5 gars qui hallucinent eux aussi sur cette 1ère partie…

Transition N° 1 : très longue 600 m. pour rejoindre le parc des expos. Je cours. Il pleut toujours.
Casque, visière, chaussures, gants et c’est parti ! 1ers 2 km. très prudemment, tour du parc sur le vélodrome, virages… et roule ma poule.

Vélo : Je déroule, les 6-7 km se feront sur la route trempée par la pluie, mais après Monsieur Soleil daigne faire son apparition et la route sèche vite. La route est pour moi seule, je ne risque pas d’être accusée de drafting ! Je commence à croiser ceux du full…. 

 
Je roule bien, c’est plutôt un faux plat descendant, il y a du vent, il me semble de face…. La vitesse varie entre 26 et 29 kmh. 27 de moyenne. Au km. 20 sur une bosse je perds mon bidon. La moyenne commence baisser peu à peu.C’est la succession des faux plats. Les paysages sont bien jolis. Au km. 30 je prends un bidon sur le ravito. Je ne fais que boire la boisson énergétique, j’ai pas envie de mes gels…
Tous les gars de l’ironman avec leurs roues aéros ou lenticulaires, quasi tous, en me dépassant m’encouragent, souvent par le prénom, le dossard est dans le dos. Ce passage est pour ceux qui estiment que le triathlon c’est un sport de bobos. Ils sont vachement sympa, les bobos !
Au km. 55 commencent quelques jolies bosses ! c’est pas la montagne, faut pas déconner, mais après 1h30 de natation et 55 km de vélo, ça fait mal, je cherche pas à les passer sur le grand plateau, sinon tout le reste c’est sur la plaque… la vitesse baisse encore et le vent est vraiment de face là, ce coquin !
Au km. 70 je perds de nouveau mon bidon ou ma gourde (gourde moi même!). Les 20 derniers km . se feront à sec…
C’est fini ! À 24,3 kmh de moyenne, j’espérais un petit 25, je vais m’en satisfaire.

Transition N° 2 :
Mes jambes sont HS et crient leur mère, je cours pas, à ce niveau je ne suis pas pressée, je me change tranquillement…

Semi marathon :
Bah dis donc, 21 km à faire ! Et on fait comment sous le soleil de plomb par 26° à l’ombre je suppose ? Sauf que là l’ombre il n’y a pas beaucoup… La chaleur est lourde et pré-orageuse…
On fait comme on peut, je cours lentement et je m’arrête à tous les ravitos situés tous les 3 km. Je mange, je bois et je me fous royalement de mon temps.
Vu que je n’ai rien mangé sur le vélo, il ne manque plus que faire un malaise !
L’idée me traverse l’esprit de stopper le calvaire.
Mais :
1. il y a beaucoup qui aimeraient avoir le dossard et l’ont pas eu…
2. prix du dossard + les billets TGV + 150 balles d’hôtel ça fait cher pour être déçue…
3. T’as dit ça à tout le monde, la prochaine fois tu te tais et fais ça en catimini
4. t’as aucun souci physique, mal nulle part, à part une petite ampoule, t’as pas droit !

Les spectateurs, bénévoles et coureurs eux-mêmes sont tellement adorables, le nombre d’encouragements que j’ai eu, c’est juste impressionnant !

1ere anecdote : Un Monsieur : bravo Madame vous êtes la 2ème femme ! j’éclate de rire ! 2ème en comptant de la fin Monsieur ! Ah si, si je vous assure je n’ai vu qu’une seule sur le XXL ! Bah Monsieur je suis sur le L ! Ah ben c’est pas grave, bravo quand même !

2ème anecdote : un couple très âgé assis sur un banc : la dame dit : ah ben il y a les femmes aussi ? Son mari lui répond : mais oui qu’il y a des femmes ! 76 femmes sur le L sur 544 participants classées. On est loin de la parité.

J’essaye quand même pas trop marcher puisque 21 km. en marchant ce sera trop long, j’accélère dans les 2 derniers km., ça se termine bientôt, dites ? Sous les acclamations de nombreux spectateurs et puis l’entrée au parc des expos sur le tapis, je décolle un sprint de folie ! The show let’s go ! Ah ben non, c’est la fin. 8H20 d’effort avec les larmes à l’arrivée.


Epilogue :
Le chrono n’a aucune importance sur une telle distance et sur 3 sports. On peut y avoir tellement d’imprévus : boire une tasse, prendre des baffes, soucis mécanique, physique, malaise… etc. etc.
Juste fière d’être finisheuse puisque ce n’est pas rien. Il y avait un bon nombre de DNS, DNF, DSQ et HC. Ça en fait des termes ! j’ai une honorable 4ème place en comptant de la fin, lol !



J’ai mangé (repas offert par l’orga), récupéré mes affaires, acheté ma petite bière traditionnelle et…. Un énorme orage a éclaté… pour les gars et les filles du XXL. Les trombes d’eau qu’ils se sont pris, les pauvres… il était 17h00, il y a certains qui étaient sur le vélo, je suppose….

Il ne me restait que m’installer sous abri peu devant l’arrivée et encourager les arrivants.

Je ne sais pas si un jour j’aurai les capacités de boucler un full. Déjà ce sera pas Tours’nman parce que nager 3h00 au lieu de 1h40, ça me dit trop rien.
Ensuite on verra… chaque chose en son temps….


Lundi 11 juin :
Un gros orage a éclaté de nouveau à 6h00 du matin. La gare de St Pierre des Corps était complètement inondée (le sous terrain rempli d’eau). Le retour sur Paris fut très physique avec mon barda sous le bras et les transports en commun. Faut avoir la condition physique !
THE END.

Le prochain : half de Vichy fin août. Ah zut, je l’ai dévoilé. Le défi ce sera de ne pas me faire éjecter par les BH qui sont assez serrés.

Je remercie de tout coeur tous ceux qui m'ont suivi, encouragé et félicité! 
Mon ami Jean-François et mon club pour les entraînements vélo longue distance dans la joie et la bonne humeur. Bisouuus à tous!